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Cherche-t-on à démanteler la CID de Port-Louis Nord ?
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Cherche-t-on à démanteler la CID de Port-Louis Nord ?
Tout a commencé avec le transfert de l’assistant surintendant de police Hector Tuyau à la Commission d’enquête sur la drogue. Peu de temps après, cela a été au tour du chef inspecteur Lewis Lazare de plier bagage. Et, il y a une semaine, 11 policiers de cette unité ont été transférés. L’ordre de transfert est tombé un samedi. Dans les milieux concernés, on se pose la question : la Central Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord ferait-elle l’objet d’un démantèlement ?
Un transfert, fait-on valoir, ne peut se faire que sur ordre du commissaire de police. «Cette façon d’opérer est très douteuse. Des transferts un samedi après-midi ? Ce n’est jamais arrivé dans aucune CID», souligne-t- on dans les milieux proches du dossier. Avant cette vague de transferts, poursuit-on, les enquêteurs étaient sur le point de boucler deux grosses enquêtes. Depuis, l’unité serait «en mode rodage».
Pourquoi donc stopper une machine qui fonctionne ? D’autant plus que la CID de Port-Louis Nord est considérée comme l’une des unités les plus efficaces de la force policière. On lui doit, en effet, plusieurs cas résolus. Parmi ceux-ci, le kidnapping d’une fillette en mai dernier. Ou encore le cas de blanchiment d’argent découvert par la Financial Intelligence Unit en décembre 2015. Sans oublier l’affaire des Horsepowers modifiés à la National Transport Authority (NTA).
«Une quarantaine de policiers officiaient à la CID de Port-Louis Nord. C’était une équipe soudée. Efficace. Certains y ont passé toute leur carrière. Cette unité comprenait un taux de détection parmi les plus élevés», fait-on ressortir dans les milieux concernés. Selon certains, ces transferts qui ont lieu actuellement dans cette unité seraient d’ordre punitif. Et d’autres transferts d’enquêteurs s’annoncent imminents. «Peut-être que c’est lié à l’affaire NTA», chuchote-t-on.
L’express a interrogé Mario Nobin. Le commissaire de police (CP) a un avis bien tranché sur la question. «Nous sommes en train de revoir le système pour plus d’efficacité opérationnelle. C’est tout. Il n’y a aucune autre raison», fait-il comprendre. Il précise que plusieurs policiers ont passé au moins une vingtaine d’années à la CID de Port-Louis Nord. «Il faut donner la chance aux autres. Plusieurs nouveaux éléments ont été introduits. Il faut une balanced police experience», explique Mario Nobin.
Doit-on s’attendre à d’autres transferts dans cette unité ? Oui, affirme le CP. «C’est un peu ce qu’on fait à tous les niveaux.» Par ailleurs, Mario Nobin avance que le policier mauricien se doit d’être versatile, «multi-talented» et affecté à différentes unités. «Malheureusement, il y a des paresseux qui veulent rester en uniforme et se cacher !»
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