Incohérences. Des rescapés du drame de Grande-Rivière-Sud-Est (GRSE), survenu mercredi, avaient affirmé qu’il n’y avait pas de gilets de sauvetage dans la pirogue à bord de laquelle ils se trouvaient. Or, le skipper Hayward Marie, 57 ans, a soutenu que les passagers ont refusé de porter leur gilet de sauvetage, prétextant qu’ils se trouvaient dans le lagon. Au moins deux rescapés devront s’expliquer face aux limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) dès le début de cette semaine.

Tous devraient, par la suite, être soumis à un interrogatoire pour comprendre les circonstances ayant entraîné la mort de quatre personnes, dont deux enfants âgés de sept mois et de quatre ans.

Les hommes de l’assistant commissaire de police Jangi et de l’assistant surintendant de police Gérard ont noté plusieurs incohérences dans les premières déclarations des rescapés. Ils veulent également comprendre comment la pirogue a chaviré.

Le skipper s’était dédouané en avançant : «Les passagers se sont mis à danser et à sauter. Je leur ai demandé de s’asseoir, en vain.» Ce qui, selon lui, a rendu l’embarcation instable.

Par ailleurs, la MCIT compte se tourner vers la Tourism Authority pour confirmer si la pirogue Luv répondait aux critères pour transporter 15 passagers. De même, elle veut savoir si l’embarcation était en règle.

C’est sur le trajet de retour de l’île-aux-Cerfs que la pirogue transportant des policiers et leurs proches a chaviré près d’un chenal connu comme «Dernière Ligne», à GRSE. Les personnes qui ont péri au cours de cette tragédie sont les policiers Urmila Mewa (24 ans) et Chetlallsing Mungur (30 ans) de même que Vagish Shamloll (quatre ans) et Lovish Mungur (sept mois).