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Maya Hanoomanjee: «Quand il y a des plaisanteries je laisse passer mais…»
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Maya Hanoomanjee: «Quand il y a des plaisanteries je laisse passer mais…»
Fait-elle la sourde oreille et n’entend-elle que ce que les membres de l’opposition disent ? «Combien de fois ai-je rappelé à l’ordre des membres du gouvernement», soutient la speaker, Maya Hanoomanjee.
Le leader de l’opposition, Paul Bérenger, vous accuse de parti pris à l’Assemblée nationale…
Je suis totalement impartiale. À aucun moment, je n’ai protégé une partie ou une autre. Tous les speakers du monde ont ce problème. Le gouvernement accuse souvent le speaker de protéger l’opposition et vice versa. C’est faux de dire que je prends position pour un camp. Je fais mon travail comme il le faut.
J’attends le respect de tout le monde, mais on ne peut chercher la confrontation à chaque fois avec la speaker. Mon rôle est de m’assurer que les séances se déroulent selon les Standing Orders et que les questions soient répondues en toute démocratie.
Je reconnais que le leader de l’opposition à un rôle très important à jouer, mais il ne faut pas dire que je suis partiale. Combien de fois ai-je rappelé à l’ordre des membres du gouvernement ?
Est-ce difficile de rappeler à l’ordre le Premier ministre ?
Quand c’est nécessaire, je le fais. Une fois, le Premier ministre avait tenu des propos estimés inappropriés pour le Parlement. Je lui avais demandé s’il avait dit ce qu’on lui re prochait, il avait nié. Quand j’ai écouté les enregistrements, j’ai constaté qu’il avait effectivement tenu des propos inappropriés. Je lui ai demandé de se rétracter.
Revenons sur le «Bad One» lancé à l’adresse de Rajesh Bhagwan lors de la dernière séance parlementaire. Vous n’avez rien dit…
Écoutez, il faut prendre en considération les différentes séances parlementaires. Combien de fois Paul Bérenger lance-t-il des boutades et fait-il des plaisanteries ? Je laisse passer. Lui-même ,il me reproche d’être trop rigide et de ne pas avoir le sens de l’humour.
Quand il y a des plaisanteries, je laisse passer, mais souvent, je réagis. Tout récemment, le leader de l’opposition a dit à Anil Gayan : «Taler mo donn twa enn kalot.» Pour calmer les choses, je me suis mise débout et j’ai lancé un avertissement général en disant qu’il ne faut pas faire de menaces.
Le gouvernement aurait pu dire que j’ai protégé l’opposition. Je fais un appel aux parlementaires: il faut arrêter cette confrontation perpétuelle.
Le leader de l’opposition vous reproche également de ne pas rendre publique la liste de vos voyages…
Je suis la dernière personne à avoir abusé des voyages. Autrefois, les voyages du speaker n’étaient pas aussi partagés avec le Deputy Speaker comme c’est le cas actuellement. Je fais des voyages essentiels après une sélection. J’en rejette aussi beaucoup, mais les réunions organisées par le Commonwealth, par exemple, je suis obligée d’y aller. Surtout lorsque l’on me désigne comme porte-parole.
En revanche, je garde mon droit de réserve pour ne pas publier la liste de voyages effectués par les membres de l’opposition. Ce n’est pas le rôle d’une speaker de le faire.
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