Des étudiants de l’université de Maurice (UoM) montent au créneau sur les réseaux sociaux après une excursion. L’histoire : la Students’ Union a commandé vingt autobus pour cette sortie, ce qui aurait coûté Rs 90 000 à l’institution. Or, le jour-j, seuls cinq autobus ont été utilisés, de nombreux étudiants n’étant pas venus. Ils dénoncent un gaspillage.

Une source proche de l’administration affirme qu’une réunion a lieu, le jeudi 16 juin, entre la vice-chancelière et la Registrar pour discuter de cette affaire. Pour sa part, la Registrar déclare que l’UoM n’a pas encore déboursé la somme de Rs 90 000 pour les 20 autobus en vue de l’excursion de la Students’ Union. La direction examine l’affaire et n’a approuvé aucun paiement, souligne-t-elle.

L’excursion a eu lieu le jeudi 2 juin. À l’express, un membre exécutif de la Students’ Union explique qu’une demande avait été faite pour repousser la date vu que plusieurs étudiants seraient alors en stage. Toutefois, trois membres de l’exécutif, y compris la présidente de la Students’ Union, sont quand même allés de l’avant avec, soutient-il, le feu vert de l’administration.

Cette sortie est organisée annuellement et le Registrar exige normalement une liste d’étudiants ayant déjà confirmé leur présence. L’express est en présence de deux e-mails échangés entre le bureau de la Registrar et la présidente de la Students’ Union où cette liste est réclamée. Sollicitée par l’express, la Registrar, S. R. Issur-Goorah, confirme qu’une requête pour obtenir la liste des participants a été faite à deux reprises avant l’événement mais que la liste n’a jamais été soumise. «S’il y avait une liste, 20 autobus n’auraient jamais été commandés à la base», soutient une autre source de l’université.

Les protestataires soulignent que l’administration avait bien exigé que la Students’ Union lui fournisse une liste de ceux ayant confirmé leur présence. Mais, selon eux, aucune suite n’a été donnée.

De son côté, la présidente de la Students’ Union se défend et assure avoir agi de bonne foi. «Faites comme si vous passez une commande de 20 gâteaux. Mais seuls huit sont mangés. Vous ne payez pas pour le reste? C’est logique.» Face aux allégations faites, elle envisage de prendre des actions légales.