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Brûlé à l’acide, Venkatesh Camdoo manque d’argent pour son traitement
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Brûlé à l’acide, Venkatesh Camdoo manque d’argent pour son traitement
Sa jeunesse lui a été arrachée gratuitement et violemment. Alors qu’il devait profiter pleinement de sa vie d’adolescent, Venkatesh Camdoo a dû mettre un terme à ses études secondaires. Il passe désormais ses journées soit à la maison, soit à la clinique Fortis-Darné. Il a été attaqué à l’acide l’année dernière, alors qu’il n’avait que 17 ans.
Son traitement coûte énormément. Son père, Vishnu, doit trouver Rs 150 000 au plus vite alors qu’il n’a pas encore payé la facture précédente. Vishnu compte sur le soutien de ses proches car ses économies sont épuisées depuis longtemps déjà. Il lui manque une grosse somme d’argent pour permettre à son fils de continuer ses soins. Ses parents ont déjà dû débourser plus de Rs 1,2 million.
«Mon épouse et moi avions pris des emprunts pour financer son traitement», raconte Vishnu. Il y a une nette amélioration depuis qu’il a commencé ses traitements en clinique, mais il lui reste encore un long chemin à parcourir.
Le jeune homme, dorénavant majeur, que l’express a rencontré le lundi 20 juin, raconte son agression. 10 janvier 2015. Ce jour-là, Venkatesh a été tabassé à coups de sabre et de bois avant d’être agressé à l’acide. Cet adolescent de Boulet-Rouge, Flacq, s’apprêtait à intégrer la Form V à l’OCEP College. Il assurait son cinquième jour de travail dans une usine de couture, à Cottage. Dans la voiture du propriétaire de l’usine qui l’amenait au travail se trouvaient trois autres jeunes, des amis, qui comme lui étaient là pour se faire un peu d’argent de poche en travaillant.
Trompés de cible
«Dès que je suis descendu de la voiture, trois hommes se sont jetés sur moi avant de m’agresser. Je ne cessais de demander la raison de leur acte. L’agression a duré 45 secondes, mais j’ai vu la mort en face. Je ne croyais pas que j’allais m’en sortir. J’étais seul contre trois hommes et mes amis m’avaient abandonné», relate Venkatesh sous le regard de son père et de ses grands-parents.
Vishnu Camdoo, Laundry Supervisor au Long Beach Hotel, a été informé de l’agression de Venkatesh par un des trois jeunes qui accompagnaient ce dernier. «Il m’a appelé pour me dire que mon fils a été tabassé avant de me rappeler pour me dire que ses agresseurs l’ont brûlé à l’acide. Je ne comprenais rien. Je savais que mon fils n’avait pas de mauvaises fréquentations et je ne savais pas pourquoi on lui en voulait.» Le jeune homme a dû passer plus d’un mois à l’hôpital Victoria, Candos, dont une semaine aux soins intensifs à la Burns Unit.
Les enquêteurs de la police criminelle de Piton, chargés de l’enquête, ont arrêté quatre habitants de l’Est après avoir visionné les images des caméras de surveillance. Ils sont passés aux aveux et ont affirmé qu’ils avaient été embauchés pour agresser le propriétaire de l’usine et qu’ils se sont trompés de cible.
Les Camdoo n’étaient pas au bout de leur peine. Les regards et les «palabres» du voisinage les ont enfoncés davantage. «Li pa fasil pou subir tou sa la. Mo zanfan ti kapav mor. Ek la fami fin tann tou kalité kozé» confie-t-il.
Vishnu et son épouse, Vimla, souhaitent que la vie de leur fils retourne à la normale et comptent intenter un procès en cour contre le propriétaire de l’usine pour que justice lui soit rendue.
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