Iqbal Toofany est décédé le 2 mars 2015 alors qu’il était en détention policière. Sa veuve, Bibi Amiirah Toofany, et ses trois filles ont fait servir une mise en demeure à l’Etat, au commissaire de police et aux cinq policiers qui avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire, le jeudi 23 juin. Elles réclament des dommages de Rs 25 millions.

La veuve d’Iqbal Toofany a retenu les services de Mes Rama Valayden, Soobramanien et Neeven Moonesamy ainsi que de Me Kaviraj Bokhoree, avoué, qui a rédigé la mise en demeure.

La mise en demeure servie par la veuve d’Iqbal Toofany et ses trois filles. by L'express Maurice

C’est vers 2 heures du matin, le 2 mars 2015, qu’Iqbal Toofany, âgé de 42 ans, a été arrêté à Rivière-Noire par des officiers de l’Emergency Response Service (ERS). Il a ensuite été confié à la Criminal Investigation Division (CID).

Dans la mise en demeure, il est indiqué que lors de l’enquête judiciaire, il avait été mentionné qu’une entrée avait été faite dans le Diary Book du poste de police de Bambous par un officier de l’ERS avant qu’Iqbal Toofany ne soit remis à la CID. Et qui disait qu’il n’y avait aucune trace de violence.

Bibi Amiirah Toofany et ses trois filles déclarent avoir appris que le défunt était en compagnie de policiers quand il s’est plaint de douleurs au ventre, vers 10 heures, le 2 mars. Il a été conduit à l’hôpital Victoria, à Candos, où il a rendu l’âme. Selon le rapport d’autopsie, Iqbal Toofany avait des contusions sur le corps.

Une enquête a été ouverte par le Central Criminal Investigation Department et le 4 mars, cinq policiers ont été arrêtés sous une accusation provisoire de torture. Celle-ci a été rayée et remplacée par une accusation provisoire d’assassinat après que le médecin légiste a remis son rapport final, attribuant le décès d’Iqbal Toofany à un hypovolemic shock. L’enquête judiciaire a conclu à un foul play.