«Les travailleurs n’ont jamais été contre le développement.» José François, président du Port-Louis Harbour and Docks Workers’ Union, syndicat du secteur portuaire, a souhaité remettre les pendules à l’heure le jeudi 23 juin. D’autres dirigeants du syndicat et lui-même ont animé une conférence de presse à l’hôtel Saint-Georges à Port-Louis.

Ce syndicat affirme qu’il ne s’oppose pas à une éventuelle privatisation ou encore à la présence de DP World dans le port, à condition que les droits des travailleurs ne soient pas lésés. José François déplore toutefois que les travailleurs n’ont pas été invités à participer aux différentes négociations qui ont eu lieu dans le port avec l’avènement de DP World. «Nous ne sommes pas au courant de ce qui se passe. Depuis lundi, il y a eu plusieurs va-et-vient sur le quai sans qu’on sache ce qui se passe. Les travailleurs sont inquiets», avance-t-il.

Une rencontre est sollicitée avec le ministre du Tourisme et des communications extérieures, Xavier-Luc Duval, en ce sens car l’avenir du port et celui des employés sont concernés. «Nous accordons notre confiance au gouvernement.»

Le rapport du Salary Restructuring Committee du management de la Cargo Handling Corporation a également été abordé. Selon le négociateur du syndicat, les travailleurs attendent toujours une amélioration de leurs conditions de travail ainsi qu’une augmentation salariale sauf que six mois après, rien n’a été fait. «Les conflits inter-syndicaux ne doivent pas pénaliser les 1 400 travailleurs. Ce rapport doit être revu tous les trois ans. On lance un appel au management.»

Le syndicat a aussi fustigé le ministre du Travail pour n’avoir pas encore étudié le rapport de la commission d’enquête instituée sur le rapport du Salary Restructuring Committee de 2013. «Il est temps que le ministre assume ses responsabilités. Les travailleurs ont le droit de connaître le contenu de ce rapport.»