Publicité

MV Benita : la boîte noire décryptée aujourd’hui ?

25 juin 2016, 09:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

MV Benita : la boîte noire décryptée aujourd’hui ?

 

Un des deux experts sudafricains dépêchés sur place par le Special Casualty Representative de la compagnie d’assurances, Alwyn Ally, est monté à bord du  MV Benita hier. Sa mission : récupérer les données stockées dans le Voyage Data Recorder (VDR), ou boîte noire, et les transmettre aux autorités mauriciennes. Ce, afin d’éclaircir les zones d’ombre autour de l’échouement du vraquier sur les récifs du Bouchon, survenu dans la nuit du 16 au 17 juin.

Selon une source autorisée, on saura dès aujourd’hui si Alwyn Ally, dont l’expertise a été sollicitée en raison d’un manque de techniciens à Maurice pour lire le VDR, a pu, oui ou non, télécharger les données. Cet exercice pourrait être déterminant pour l’enquête policière. Du côté du Bouchon, l’opération de pompage se poursuit. Selon la National Coast Guard (NCG),  33 tonnes de fioul ont été pompées du vraquier et acheminées vers le terrain de foot de la région, hier. Ce, pour être transportées chez Virgin Oil, à Montagne-Blanche.

Priorité : protéger  l’environnement

Selon un communiqué de Five Oceans Salvage, les opérations de pompage ont considérablement progressé. À hier, des 145 tonnes de fioul stockées à bord du navire, 80 ont été pompées dans des fûts d’une tonne. 53 ont été transportés «dans un endroit sûr par hélicoptère». La compagnie de sauvetage tient à rassurer que cette opération est menée avec comme priorité absolue de protéger l’environnement.

Toujours selon le communiqué, les plongeurs ont effectué plusieurs plongées, afin de faire une évaluation plus poussée de l’étendue des dégâts. Comme rapporté avant, un nombre de cuves ont pris l’eau mais le MV Benita semble être stable et fermement drossé sur les récifs.

Quant à la planification d’un éventuel renflouement et remorquage du vraquier, on indique qu’elle se poursuit. Et se fait en étroite liaison avec les propriétaires du MV Benita et des autorités. D’ailleurs, ces dernières envisagent de faire une évaluation du navire en fonction de l’état de la mer. Pour savoir si le navire est récupérable, ou pas, notre source explique qu’il faudra avoir recours à un architecte naval, qui déterminera ce qu’on pourra sauver.

Quant au remorqueur Coral Sea Fos, il est attendu la semaine prochaine. Il rejoindra le Ionian Sea Fos, qui est toujours sur le site du sinistre.

LE CAPITAINE INSISTE AVOIR ALERTÉ  LES GARDES-CÔTES

<p>La police criminelle de Plaine-Magnien devra démêler le vrai du faux. À la police, hier, le capitaine du &laquo;MV Benita&raquo; est revenu sur les événements ayant mené à l&rsquo;échouement du navire. Eduardo Ferreras Cadiz, 57 ans, insiste qu&rsquo;il a pris contact avec la NCG dans la nuit du jeudi 16 juin pour faire état d&rsquo;un problème sur le vraquier.</p>

<p>Or, les gardes-côtes soulignent qu&rsquo;Eduardo Cadiz a sollicité une aide médicale pour un blessé et que ce n&rsquo;est pas avant 7 heures, vendredi matin, qu&rsquo;il a fait état de la situation à bord. Dans une correspondance à &laquo;l&rsquo;express&raquo;, la NCG explique que le Mauritius Radio Services (MRS) avait reçu un message venant de ce navire à&nbsp; 23 h 50.</p>

<p>&laquo;La NCG ne connaissait pas le contenu du message&raquo;, lit-on. C&rsquo;est par la suite que le MRS a contacté la garde côtière, lui déclarant que ce bateau a demandé une évacuation médicale. &laquo;Le navire avait été informé que le blessé serait évacué par hélicoptère à la première occasion. Il n&rsquo;y a pas eu d&rsquo;autres détails en provenance du navire&raquo;, précise la NCG. Et d&rsquo;insister que toutes les mesures ont été prises selon les procédures établies par les &laquo;NCG Standard Operating Procedures&raquo;, concernant la sauvegarde des vies.</p>