Coup dur pour le gouvernement. La croissance ne passera pas la barre de 4 % en décembre prochain. Statistics Mauritius a maintenu son taux de croissance pour 2016 à 3,9 %. Cette nouvelle estimation de la croissance économique est liée à des chiffres parus dans les National Accounts Estimates publiées hier et ce par rapport à un certain nombre de secteurs.

Ainsi, Statistics Mauritius indique que la croissance pour le premier trimestre de cette année a été de 3,7 % comparée à celui de 2015. Et d’ajouter que tous les principaux secteurs ont crû parallèlement, à l’exception de ceux liés à la manufacture, à la construction et à l’éducation, entre autres.

Cette publication souligne dans la foulée que le secteur agricole a connu une croissance de 6,6 % au premier trimestre de 2016, croissance tirée par une amélioration dans l’activité sucre (7,4 %) et «autres services annexes» (6,3 %). En revanche, le secteur manufacturier a vu sa croissance chuter de 3,5 % durant la même période et ce par rapport à une croissance positive de 1,5 % enregistrée au trimestre précédent.

Cette décroissance est à mettre sur le compte d’une baisse de 2,5 % des activités alimentaires, excluant le sucre; de 3,5 % de la filière textile et de 3,2 % dans les autres services manufacturiers. Idem pour le secteur de la construction, qui a connu une contraction de 5,3 % durant le premier trimestre de 2016, et ce après une baisse de 0,9 % au dernier trimestre de 2015.

S’agissant des services financiers, ce pôle a connu une croissance de 5,5 % durant le premier trimestre. Ce taux est légèrement inférieur à celui du trimestre précédent (5,7 %).

DÉPENSES DE CONSOMMATION

La publication analyse par ailleurs la répartition des dépenses liées à la consommation des ménages. Pour le premier trimestre de cette année, les dépenses de consommation (comprenant celles des ménages et du gouvernement) se sont élevées à Rs 89,9 milliards, soit 89,6 % du produit intérieur brut trimestriel.

Une lecture attentive des données allant de 2012 à 2015 met en exergue la na- ture saisonnière des dépenses de consommation liées aux ménages, le montant le plus important intervenant durant le dernier trimestre.

Au dernier trimestre de 2015, les dépenses ménagères ont représenté 27,5 % des dépenses totales comparées respectivement à 23,1 %, 24 % et 25,4 % pour les premier, deuxième et troisième trimestres.

Pour ce qui est des investissements, ils continuent à chuter. Au premier trimestre de cette année, ils ont baissé de 1,1 % suivant une contraction de 13,7 % lors du dernier trimestre de 2015. Ce recul de 1,1 % résulte de la baisse de 6,9 % au niveau du cluster «Bâtiments et travaux publics», compensée partiellement par une croissance de 8,7 % au niveau de «Machinerie et équipements».

Dans le même registre, les exportations de marchandises se sont encore contractées de 5,9 % durant le premier trimestre de 2016 après une baisse de 5,5 % au précédent trimestre. Idem pour les importations, moins de 1,3 % durant la même période après une croissance de 3,2 % au dernier trimestre de 2015.