Vive émotion lors des funérailles de Bryan Juste, 19 ans, le samedi 2 juillet. Le corps du jeune homme avait été retrouvé dans la soirée de vendredi dans les toilettes de l’ancien bureau de la Sécurité sociale, à Bambous. L’autopsie, pratiquée samedi, a attribué le décès à un œdème pulmonaire causé par une overdose. La police attend désormais les résultats des analyses effectuées par le laboratoire de l’hôpital de Candos pour savoir s’il s’agit de drogue synthétique…

Il en consommait d’ailleurs, si l’on en croit ses amis. Bryan Juste, décrit comme étant calme, jovial, et qui pratiquait de la boxe, a fini par «pran enn simé traver akoz mank lankadréman», souligne un voisin, sur un ton amer. Bryan aurait ainsi récemment commencé à fréquenter un «autre» groupe.

«Il a découvert la drogue synthétique et il n’était plus le même. Il avait commencé à voler, il devait de l’argent à pas mal de monde par ici», poursuit un ami. Du coup, le jeune homme, qui habitait Vacoas, avait délaissé sa famille, qui le voyait de plus en plus rarement.

«On ne le reverra plus jamais…»

«Des fois il était chez moi, d’autres fois chez une copine à Vacoas. Parfwa, nou mem pa koné kot li alé», confie timidement un de ses cousins. Désormais, «on ne le reverra plus jamais», lâche-t-il, annéanti par sa disparition.

Les funérailles de Bryan ont eu lieu chez sa tante, à Bambous. Des dizaines de personnes étaient venues rendre un dernier hommage au jeune homme «parti trop tôt». Écrasée par le poids de la douleur, Gloria Juste, la mère de Bryan, a appris la triste nouvelle à travers une cousine, qui l’a appelée samedi matin. «Mo zanfan ki ti bizin anter mwa», martèle Gloria, inconsolable.

Cela faisait un mois qu’elle n’avait plus de nouvelle de son fils. «Ne fait aucune déclaration à la presse», lui murmure alors, à l’oreille, le frère de Bryan. Avant de s’en aller à moto…