Si Ally Lazer dit avoir relevé le défi en allant déposer sa seconde liste de trafiquants de drogues à la police, lundi, Anil Gayan, affirme, lui, le contraire. Le ministre de la Santé explique que le vrai défi lancé à Ally Lazer ainsi qu’aux autres ONG militant contre la drogue constitue à «faire une déposition en bonne et due forme à l’Anti-Drug and Smuggling Unit (l’ADSU) avec des noms et des informations» à leur disposition.

Le travailleur social se rendra, ce mardi, au bâtiment Emmanuel Anquetil, à Port-Louis, sis au ministère de la Santé, pour réclamer le face-à- face «promis» par Anil Gayan après qu’il a relevé son défi. «Le ministre a jusqu’au mercredi 13 juillet pour donner sa réponse.» Passé cette date, j’annoncerai la marche à suivre.

Anil Gayan, lui, persiste et signe. «Tout ce que j’ai dit c’est à base de données vérifiables. Je prends la responsabilité de mes propos. Il faut que les gens prennent la leur. Les on-dit, tou sa non.»

Quid des propos du travailleur social selon lesquels «les plus grands dealers viennent de la circonscription d’Anil Gayan, à savoir la cité Barkly» ? «Cela ne m’intéresse pas. Qu’il aille le dire  par écrit…», répond Anil Gayan.

C’est peu avant 15 heures qu’Ally Lazer s’est rendu aux Casernes en vue de déposer la liste d’une douzaine de trafiquants de drogues synthétiques. Une seconde liste qu’il comptait soumettre à la commission d’enquête sur la drogue, après une première soumise en avril. «Mon avocat, Me Nadeem Hyderkhan, avait contacté l’ADSU. Vers 14 h 30, j’ai eu un appel d’un officier me demandant de déposer ma liste au bureau du commissaire de police (CP)», relate-il.

Une situation qui laisse Ally Lazer «perplexe». Car en 40 ans de lutte, «c’est la première fois qu’on me demande de déposer ma liste chez le CP», dit-il.