L’enquête judiciaire visant à élucider les circonstances du drame ayant coûté la vie à quatre personnes à Grande-Rivière-Sud-Est, le 8 juin dernier, a démarré hier au tribunal de Flacq. D’emblée, Me Viren Ramchurn, l’homme de loi des policiers et de Lovena Mungur, qui se trouvaient à bord du bateau Luv, a souhaité connaître les détails concernant l’intervention de la National Coast Guard (NCG).

LA NCG SE TROUVAIT À 300 MÈTRES

Trois officiers de la National Coast Guard de Deux-Frères sont intervenus. Leur poste se trouve à environ 300 mètres du lieu du drame connu comme la Dernière ligne. Interrogé, l’inspecteur Shehzad Nazeerally, l’un des principaux enquêteurs char- gés du dossier, a indiqué que c’est Vikram Sonagee, un skipper qui a vu les victimes en difficulté, qui a été le premier à plonger et non les garde-côtes. «Ils patrouillaient la région à bord de leur bateau, en quête d’autres survivants», a soutenu Shehzad Nazeerally.

«At what point did the NCG come into the picture?» a alors demandé Chetan Baboolall, l’avocat du skip- per Hayward Marie.

Me Viren Ramchurn a demandé que la magistrate Navina Parsuramen voit la distance entre le poste de la National Coast Guard et le lieu où l’accident s’est produit. 35 «diary book entries» de la NCG de Deux-Frères et 35 entrées du carnet de la Major Crimes Investigation Unit ont également été déposés. Les travaux de l’enquête reprennent le 13 juillet. L’audition d’une trentaine de personnes est attendue.

LE LUV TRANSPORTAIT 16 PERSONNES

Le bateau Luv a chaviré à 17 h 20, avec, à son bord, 16 personnes au total, dont le skipper et trois mineurs. Les passagers, des policiers et leurs familles, s’étaient rendus à l’île-aux-Cerfs pour un pique-nique.

LES TÉMOINS: LES VICTIMES ÉTAIENT EN VIE 5 MINUTES APRÈS

Deux témoins, les skippers de deux traversiers, Vikram Sonagee et Akash Futtingum, qui se trouvaient sur le rivage, ont été les premiers à intervenir. Shehzad Nazeerally révèle que trois des victimes, soit Nitesh Mungur, son fils de 8 mois, Navish Mungur, et la policière Urmila Mewa étaient encore en vie pendant au moins cinq minutes sous le bateau chaviré. Les pleurs du bébé ont d’ailleurs été entendus par les témoins. Ces trois personnes ont été ramenées à quai, «conscientes», à 17 h 40. Leur décès a été prononcé à l’hôpital de Flacq environ une heure plus tard.