Panique à Camp-Ithier, le jeudi 7 juillet. Vingt-sept enfants de Standard IV et V de l’école gouvernementale de la localité ont été transportés d’urgence à l’hôpital de Flacq. Ce, après qu’un incendie a éclaté dans un champ de canne à proximité. C’est la seconde fois en un mois que des écoliers sont transportés pour des soins dans un établissement hospitalier, après un incident survenu dans un champ de canne des environs.

«L’incendie s’est propagé rapidement à cause des vents forts. Une épaisse fumée a envahi les salles de classe», raconte un des habitants à l’express. Le feu avait atteint les broussailles et les plantes autour de l’établissement scolaire. Les pompiers ont été alertés vers 13 heures.

Exposés à du dioxyde de carbone

L’école a dû fermer à 14 heures. Des enseignants et le maître d’école ont, au fur à mesure, informé les parents de l’incident. Certains parents d’élèves venus récupérer leurs enfants sont en colère. Il y a un mois, raconte un parent, un incident similaire s’est produit. Des enfants fréquentant cette école publique auraient eu des nausées et perdu connaissance. Ils auraient respiré des émanations de produits chimiques provenant de champs de canne voisins.

Lorsque l’express s’est rendu au chevet des écoliers, ils étaient visiblement sous le choc. Dans la salle pédiatrique 1-2 de l’hôpital de Flacq, 16 enfants avaient été admis et mis sous perfusion car ils avaient été exposés à du dioxyde de carbone. «Mon fils atterrit à l’hôpital pour la seconde fois. J’ai eu peur car la dernière fois c’était à cause de produits chimiques. Heureusement que ce n’est pas plus grave. Il s’en remet», soupire ce père de famille qui a accouru à l’hôpital vers 14 heures.

Une mère raconte qu’elle était à la maison lorsque sa voisine l’a informée de ce qui se passait à l’école. «Mon époux est allé récupérer mon fils. C’est là qu’il a appris que notre fille avait été transportée d’urgence à l’hôpital», soutient cette employée du secteur agricole. «J’ai eu peur lorsque j’ai appris que mon enfant avait été admis à l’hôpital», raconte un autre parent.

L’express a sollicité des enseignants sur place. Ces derniers ont indiqué qu’ils avaient fait leur devoir en transportant les écoliers à l’hôpital.