Les 580 nouvelles recrues de la police ont-elles, oui ou non, passé un entretien ? «Vous ne croyez tout de même pas que la force policière recrutera de nouveaux membres sans les connaître !», rétorque une source informée de la police, à qui nous avons posé la question. Sauf que du côté de la Disciplined Forces Service Commission (DFSC), c’est un autre son de cloche. «C’est impossible de juger une personne en 10 minutes.» D’où la raison pour laquelle les entretiens ont, effectivement, été abolis…

Le vendredi 8 juillet, les nouvelles recrues, dont 95 femmes, étaient aux Casernes centrales et aux Divisional Headquarters de Port-Mathurin, à Rodrigues, pour s’inscrire dans l’un des centres de formation de leur choix. Elles ont été sélectionnées après avoir réussi une série de tests, dont ceux d’aptitude, et des examens médicaux, ainsi qu’un height screening. Mais si c’était un moment d’excitation pour elles, les recalés, eux, ne décolèrent pas. Ils dénoncent notamment l’opacité dans laquelle s’est fait l’exercice de sélection.

«C’est la quatrième fois que je postule à ce poste, mais ils ne m’ont jamais appelé. Pourtant, je suis certain de pouvoir répondre à tous les critères exigés», s’insurge une internaute. Les recalés dénoncent notamment le fait qu’il n’y a eu aucun entretien après le lancement de l’appel à candidatures. La DFSC, déplorent-ils, est passée directement à l’épreuve des tests.

Ce que confirment des nouvelles recrues que nous avons interrogées hier. Il n’y a eu aucun entretien, ni avant la série de tests, ni après, affirment-elles.

Du côté de la DFSC, on explique que les entretiens ont été abolis pour «suivre la tendance mondiale» en ce qui concerne les métiers qui ne nécessitent qu’un School Certificate à la base. «Pour ce genre de métier, des critères stricts, les tests d’aptitude physique, par exemple, importent le plus.»