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CWA: la plateforme «No to Privatisation» en mode combatif
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CWA: la plateforme «No to Privatisation» en mode combatif
La plateforme «No to Privatisation», qui regroupe syndicalistes et travailleurs sociaux, envisage de passer à l’offensive. Elle prévoit une manifestation si le gouvernement ne revoit pas sa position quant à la question de privatisation de la Central Water Authority (CWA). Une lettre a été adressée au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth en ce sens.
«Cette question de privatisation ne figure pas sur le manifeste électoral de l’alliance Lepep. Ce qui signifie que le gouvernement n’est pas mandaté par le peuple pour faire cela», explique Jane Ragoo, représentante de la Confédération des travailleurs du secteur privé au sein de la plateforme. La syndicaliste ajoute que «l’eau est un droit humain et du jour au lendemain la CWA ne peut se retrouver entre les mains du secteur privé». Selon elle, le problème reste entier malgré le «subterfuge» de partenariat stratégique évoqué par le ministre des Utilités publiques.
La plateforme, qui a déjà fait parvenir une lettre au chef du gouvernement, réclame également une rencontre avec le ministre des Finances. «Il est important que nous ayons une rencontre avec le ministre des Finances avant le budget pour évoquer la question», poursuit Jane Ragoo.
Autre grief: l’augmentation du prix de l’eau. «Les frais de la Wastewater Authority sont déjà considérés comme une augmentation, une autre pénaliserait ceux au bas de l’échelle», confie la syndicaliste. Et d’affirmer que «si les demandes de la plateforme restent sans réponse, une manifestation sera organisée devant le bureau d’Ivan Collendavelloo».
De son côté, le syndicat de la CWA, dénonce, lui, des dysfonctionnements au niveau de l’administration. «Depuis décembre 2014, nous n’avons pas de directeur des ressources humaines. Comment voulez-vous que la compagnie fonctionne ?», se demande Ishwarduth Gunesh.
Qui prend en charge les employés entre-temps ? «En l’absence d’un directeur des ressources humaines, les cas concernant les employés sont référés au ministère qui prend entre six et neuf mois pour régler les problèmes. Les relations entre employés et la direction pâtissent», fait-il ressortir.
En ce qui concerne la privatisation, le représent du syndicat de la CWA est persuadé que c’est un «retour en arrière». «En 1999 le gouvernement avait signé avec deux compagnies françaises pour un partenariat stratégique, mais un an après, avec l’avènement du nouveau gouvernement, ce contrat avait été résilié. Ils avaient affirmé qu’ils ne vendront pas un bijou national et avaient préféré débourser des millions pour la rupture du contrat. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans la même situation», explique l’interlocuteur.
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