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Double meurtre en France : le frère de Raffick Goolfee passe aux aveux

13 juillet 2016, 08:07

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Double meurtre en France : le frère de Raffick Goolfee passe aux aveux

 

Anwar Goolfee, 50 ans, frère de l’activiste Raffick Goolfee, est impliqué dans un double meurtre en France où il est établi. Il a été arrêté dimanche par la gendarmerie parisienne car il est suspecté d’avoir poignardé deux femmes dimanche soir. Qui est cet homme qualifié par son frère de «solitaire introverti» ? Comment ce drame s’est joué ? Que rapporte la presse française sur notre compatriote ?

Selon les témoignages des proches du suspect, dimanche, Anwar Goolfee, qui habite à Pantin, en Seine-Saint-Denis, se préparait à regarder la finale de l’Euro dans son appartement au premier étage. Mais ses voisines du rez-de-chaussée, une Tunisienne et une Française d’origine pakistanaise, se sont plaintes de bruits provenant du premier étage.

Ces deux mères de famille le lui ont fait comprendre de vive voix, poursuivent les proches. S’en est suivie une prise de bec avant une brève accalmie. Toutefois, vers 22 heures, heure de Maurice, les deux femmes sont montées parler à Anwar Goolfee. La situation s’est dégradée et ils en seraient venus aux mains. Au terme de la lutte, les deux femmes se sont retrouvées à terre, poignardées au moyen d’un ciseau à bois. La scène s’est déroulée devant le fils de 12 ans de la Tunisienne. C’est d’ailleurs lui qui a désigné le présumé meurtrier aux gendarmes.

Par contre, un autre proche d’Anwar Goolfee prend à contre-pied la théorie du tapage nocturne ayant engendré un problème de voisinage. Selon lui, le quinquagénaire ne hausse jamais le volume de la télévision. Ce proche soutient que le suspect aurait dit à la police judiciaire hier qu’une des victimes était sa maîtresse, une habitante de Dreux, et non sa voisine et qu’elle était passée le voir plus tôt durant la journée du drame. Il ajoute que l’épouse d’Anwar Goolfee se trouvait à un anniversaire au moment du drame, et a fait ressortir que la police a convoqué les témoins présents à cette fête. La famille du suspect à Maurice a entamé des démarches pour assurer sa défense.

Pédophilie alléguée

De son côté, un journaliste français, qui a récolté des informations sur le terrain, démonte aussi la théorie d’un niveau de bruit élevé. D’après lui, Anwar Goolfee aurait tenté d’agresser la fille âgée de huit ans d’une victime. Cette dernière est venue pour discuter avec lui mais elle a été poignardée. Ensuite son amie est arrivée et aurait tenté de la défendre et s’est fait poignarder aussi. L’une est morte dans l’immeuble tandis que l’autre s’est échappée avant d’être rattrapée par le quinquagénaire. Ce dernier l’aurait poignardée dehors devant le bâtiment.

Des scellés sur la porte avec le nom du Mauricien et ceux des deux victimes.

Il était couvert de sang lorsqu’il a été arrêté. La police a retrouvé l’arme du crime à une heure de chez lui, conclut ce journaliste. Quelques traces de sang sont restées sur les murs dans l’immeuble malgré le nettoyage de la police.

QUELLE EST LA SUITE POUR LE SUSPECT ?

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="500" src="/sites/lexpress/files/images/anwar_goolfee_blur_les_mineurs_svp_exported.jpg" width="416" />
		<figcaption>Anwar Goolfee, 50 ans, est établi en France depuis 10 ans.</figcaption>
	</figure>
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<p>Les médias français affirment qu&rsquo;un représentant du parquet est sur place pour déterminer les circonstances exactes du drame. Le suspect a été placé en garde à vue au commissariat de Pantin en attendant la fin de l&rsquo;enquête. Des proches du suspect dont son épouse se rendront à la police aujourd&rsquo;hui, à 17 h 30, heure de Paris, pour les besoins de l&rsquo;enquête. Les vêtements du suspect sont au laboratoire de la police pour des analyses... Il y aura un prélèvement d&rsquo;empreintes et d&rsquo;ADN.</p>

SUR LES LIEUX DU CRIME

<p>Rien ne semblait présager qu&rsquo;un tel drame venait de se jouer, confie notre journaliste qui s&rsquo;est rendu hier à Pantin, sur la scène du crime. Tout était calme et des enfants jouaient et criaient une centaine de mètres plus loin. Mais une fois devant le bâtiment on sentait une atmosphère lourde. Des gens traumatisés par l&rsquo;horreur de cette triste nuit dominicale. Un père de famille que l&rsquo;on a croisé dans l&rsquo;escalier est descendu, le visage grave et fermé. Dehors, les gens nous ont évités. Un jeune garçon sur sa mobylette s&rsquo;est approché et a lancé : <em>&laquo;Ouais, on le connaissait très bien. Il était grave gentil ce monsieur pourtant. &raquo;</em></p>

UN AGENT POLITIQUE QUI A TRAVAILLÉ AU NOIR

<p>Né en 1966, Anwar Goolfee est l&rsquo;avant-dernier enfant des douze frères et sœurs de la famille. Cet habitant de Plaine-Verte a fréquenté le collège Sir Abdool Razack Mohamed State Secondary School de 1978 à 1980. Il a arrêté ses études en Form III pour travailler comme mécanicien aux côtés d&rsquo;un de ses sept frères et a cumulé d&rsquo;autres emplois. Il a été agent politique pour le compte du Mouvement militant mauricien. En 2005, il a été recruté à la mairie de Port-Louis comme General Worker. Il a quitté ce poste quelques mois plus tard et a épousé une habitante de Plaine-Magnien à l&rsquo;âge de 39 ans.</p>

<p>Les conjoints sont partis pour l&rsquo;Angleterre en 2006. Le jour de leur arrivée au pays de Sa Majesté, ils ont rejoint clandestinement la France à bord d&rsquo;un ferry. Là-bas, Anwar Goolfee a fait de petits boulots pour gagner sa vie. Il a travaillé clandestinement pendant 10 ans avant d&rsquo;être naturalisé au début de cette année. Il était alors employé dans une tannerie et faisait du bénévolat pour une association s&rsquo;occupant des personnes âgées. Les personnes qui l&rsquo;ont côtoyé disent que c&rsquo;est un solitaire, renfermé et froid qui sait se défendre quand il le faut.</p>

CE QUE DIT LA PRESSE FRANÇAISE

<h3>LE PARISIEN : &laquo;Pantin : les deux mères de famille ont été tuées par un voisin&raquo;</h3>

<p>Les valises étaient bouclées, la destination fixée. Crystelle et Amel, deux mères célibataires d&rsquo;une trentaine d&rsquo;années, devaient partir en vacances, lundi, avec leurs quatre enfants. &laquo;Ce sont des amies d&rsquo;enfance, elles ont grandi ensemble et se voyaient toujours, même si Amel vivait à Dreux (Eure-et-Loir), elles devaient partir dans le Sud, dans un patelin espagnol&raquo;, explique Hamza, frère aîné d&rsquo;Amel, dit le Parisien dans son édition en date du 12 juillet.</p>

<p>Il souligne un peu plus loin que &laquo;ceux qui connaissent d&rsquo;un peu plus près Anwar G. tombent des nues&raquo;. &laquo;Toujours gentil, prêt à laisser sa place de stationnement&raquo;, décrit Saliha, depuis quarante ans aux Courtillières. Une autre voisine décrit un &laquo;ami serviable&raquo;, mais trouve qu&rsquo;il était &laquo;nerveux depuis une dizaine de jours&raquo;, en proie à des &laquo;problèmes personnels&raquo;, croit-elle savoir. Il disait travailler auprès de personnes âgées à Paris.</p>

<p>Par ailleurs, les victimes auraient demandé à Anwar Goolfee de ne plus s&rsquo;approcher de leurs enfants. En cause : il les réprimandait car ils crevaient les pneus de sa voiture, un type de jeu que le quinquagénaire n&rsquo;appréciait pas.</p>

<h3>LE POINT : Le&nbsp; présumé agresseur d&rsquo;origine mauricienne</h3>

<p>L&rsquo;agresseur est un voisin, d&rsquo;origine mauricienne, âgé d&rsquo;une cinquantaine d&rsquo;années. Il aurait frappé les deux femmes à près d&rsquo;une dizaine de reprises avec une lime à bois effilée et, peut-être, un couteau. Les mobiles du tueur restent obscurs. Le parquet de Bobigny évoque l&rsquo;hypothèse d&rsquo;un &laquo;acte terroriste&raquo;. L&rsquo;auteur des faits a donné plusieurs versions, très confuses, pour expliquer son passage à l&rsquo;acte. La police examine le passé de cet homme. Ce dernier est un suspect dans une affaire d&rsquo;agression sur mineur.</p>

<h3>L&rsquo;EXPRESS : Le suspect rapidement identifié</h3>

<p>Le suspect a été rapidement identifié : il a été désigné par un témoin de la scène &laquo;extrêmement choqué&raquo;, avant d&rsquo;être placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Seine-SaintDenis, a précisé une source policière.</p>

<h3>PARIS MATCH : Pas d&rsquo;acte de terrorisme</h3>

<p>Rien ne permet de lier cette affaire à un acte terroriste, a ajouté le parquet de Bobigny, n&rsquo;excluant pas un geste de folie.</p>

<h3>PLANET.FR</h3>

<p>Appelés vers 18 h 50, les secours auraient tenté de réanimer les deux femmes, mais il était trop tard. D&rsquo;après le parquet de SeineSaint-Denis, l&rsquo;acte terroriste a été écarté faute de preuves en ce sens.</p>

<h3>LE DAUPHINE. COM : Le suspect désigné</h3>

<p>Le suspect, désigné par un témoin du double homicide, est un Mauricien âgé de 50 ans, qui vivait rue Lamartine. Il a été interpellé. Un couteau a été découvert à son domicile et une lime à bois dans l&rsquo;escalier&nbsp; de l&rsquo;immeuble.</p>