Plusieurs zones d’ombre entourent la mort du père Pierre-René Guichoux, 77 ans, et Ranee Armon, née Bahadoor, 46 ans, dont les corps ont été repêchés, mercredi 13 juillet à Gris-Gris. Suicide ou accident ? La police n’écarte aucune hypothèse à ce stade de l’enquête.

Cependant, peu après le drame, une personne proche de l’homme d’Église s’est manifestée pour déclarer à la police que le religieux avait pris contact avec elle pour lui dire «adieu». Des informations à la disposition de la police laissent comprendre que le vieux prêtre aurait eu un désaccord, la veille du drame, avec un groupe de personnes au Foyer de l’Unité, à Souillac.

Quel lien entre les deux victimes ? 

Pour l’heure, rien n’indique que ces décès sont liés. Mais les enquêteurs, tout en n’écartant pas d’autres possibilités, privilégient la thèse du suicide dans le cas du prêtre. Alors que les zones d’ombre autour de la femme décédée n’ont pas encore été éclaircies.

L’habitante du Sud a été identifiée par un proche dans la soirée de mercredi. «Je ne sais pas si la femme retrouvée en mer est une religieuse ou si elle travaille dans le centre», a indiqué pour sa part le père Jean-Maurice Labour. Les enquêteurs ne s’aventurent pas pour le moment à établir un lien entre ces deux cas et préfèrent attendre des compléments d’informations pour tirer cette affaire au clair.

Un accident

D’autre part, les enquêteurs n’écartent pas la possibilité que le prêtre ait pu glisser sur la falaise, avant de tomber à l’eau. «C’est quelqu’un de très vieux, qui se déplace à l’aide d’une canne. Depuis son arrivée au centre (NdlR, le Foyer de l’Unité), il avait l’habitude de se rendre à la plage chaque matin», nous a confié le vicaire général, le père Jean-Maurice Labour. Ce dernier a qualifié cet événement de dramatique. «Je suis absolument bouleversé. Mardi soir, on s’est parlé et il n’a montré aucun signe de détresse.»

Le père Pierre-René Guichoux, qui était au service du diocèse de Port-Louis depuis 1980, s'était rendu au Foyer de l’Unité, dimanche, pour une retraite spirituelle qui devait durer une semaine. Après avoir constaté sa disparition vers 7 h 45, mercredi matin, les responsables du centre ont effectué une battue dans les environs, mais sans succès. Plus de trois heures après, une déposition est consignée à la police de Souillac pour signaler cette disparition.

C’est grâce à un appel sur le 148 que la police est mise au courant du fait qu’un corps flottait en mer. Très vite, l’hélicoptère de la police est dépêché à Gris-Gris et par la suite, le cadavre de celui qui était le vicaire de la paroisse de Sainte-Anne, Stanley et celle de Sainte-Odile, Camp-Levieux, est récupéré et transporté à la morgue de l’hôpital de Candos.