Ouvrir le marché mauricien à des «global players» afin de créer plus de substance dans le secteur financier. C’est l’objectif de la Bourse de Port-Louis qui se lance dans le listing de la dette des firmes indiennes.

Nouvelle étape dans l’internationalisation de la plateforme boursière. Il s’agit notamment de l’ouverture de la Bourse de Port-Louis aux entreprises indiennes souhaitant lister leurs dettes (Corporate Debt). Une démarche qui fait suite à la nouvelle révision du traité fiscal régissant le Global Business entre Maurice et l’Inde. Permettant ainsi au pays de développer de nouvelles opportunités d’affaires dans le marché de la dette.

L’annonce en a été faite le 14 juillet, lors du cocktail célébrant l’entrée en Bourse d’IBL Ltd. À cette occasion, Sunil Benimadhu, Chief Executive  de la Stock Exchange of Mauritius (SEM), a souligné que l’émission de la dette par les entreprises indiennes et leur listing éventuel, en dollars, sur la plateforme boursière permettra une participation desinvestisseurs locaux et internationaux. «Nous avons un avantage comparatif, vu que la taxe imposée sur les intérêts découlant des fonds investis dans la dette est de seulement 7,5 %, contre 30 % en Inde ou encore 10 % à Chypre», a-t-il indiqué.

Dans un deuxième temps, la SEM se propose de créer un indice dédié pour la dette indienne listée à Maurice. «Notre objectif est d’ouvrir notre marché à des ‘global players’ pour qu’ils s’intègrent à notre plateforme et nous apportent les ‘order flows’nécessaires au développement de Maurice comme une plateforme de service pour l’Afrique, a ajouté Sunil Benimadhu.

Objectif ambitieux

Si le Chief Executive de la Bourse de Maurice reconnaît que «l’internationalisation de notre plateforme boursière est un objectif ambitieux, difficile à concrétiser dans un contexte international particulièrement ardu », il persiste à dire que cela s’avéra payant, à terme, pour Maurice. Ce projet, dit-il, «mérite que l’on s’y attelle pour surmonter les rigidités d’une petite économie et contribuer à terme à la création de plus de substance dans notre secteur financier».

Autre nouveauté à la SEM : l’introduction prochaine d’une plateforme oùles sociétés étrangères déjà listées sur le marché officiel pourront disposer, éventuellement, de deux lignes de cotation, soit une en roupie et l’autre dans une devise (dollar, livre sterling ou euro). Une démarche qui a pour objectif, selon le Chief Executive de la SEM, à encourager les investisseurs institutionnels et locaux, comme des sociétés d’assurance, à investir dans ces entités offshore ou autres multinationales et dans leurs portefeuilles d’investissements. Sunil Benimadhu est convaincu qu’une telle initiative permettra de booster les transactions boursières, tout en assurant une plus grande liquidité sur des produits internationaux.

	<p>IBL Ltd, fruit de la fusion entre IBL et GML Investissements, a fait son introduction en Bourse le 14 juillet. Et pour le Group CEO Arnaud Lagesse, cette nouvelle entité fusionnée aura un poids important au niveau national, à la fois dans la création de richesses (5 % du Produit national brut) et au niveau de l&rsquo;emploi. Arnaud Lagesse se dit fier qu&rsquo;IBL Ltd soit une compagnie entièrement mauricienne et présente sur trois continents et dixhuit pays. &laquo;L&rsquo;une de nos ambitions est de devenir l&rsquo;un des employeurs préférés du pays, voire de la région. Nous sommes bien conscients que nos talents sont notre principal atout pour amener IBL Ltd à atteindre ses objectifs et que la performance financièresera le résultat du niveau de l&rsquo;engagement de nos équipes.&raquo; Commentant l&rsquo;introduction en Bourse d&rsquo;IBL Ltd, Sunil Benimadhu sedit, lui, confiant que cette nouvelle valeur boursière sera appelée à devenir une force de frappe sur le marché. Et ce, tout en contribuant à plus de Rs 10 milliards à la capitalisation boursière de la SEM. Par la même occasion, fait valoir le n&deg;1 de la Bourse, IBL Ltd participera, dans une certaine mesure, auprocessus de démocratisation de l&rsquo;économie avec ses 12 450 nouveaux actionnaires.</p>
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