«Dans l’intérêt de qui introduit-on cette assurance médicale? Serait-ce une façon indirecte de renflouer les caisses de la National Insurance Company ?» Ce sont des questions que se pose Radhakrishna Sadien au sujet de l’introduction prochaine de l’assurance médicale à l’intention des fonctionnaires. Le président de la State  employees federation (SEF) animait une conférence de presse à Port-Louis, lundi 18 juillet. 

Radhakrishna Sadien fait ressortir que l’assurance médicale proposée est «restreinte». «Les fonctionnaires doivent se rendre compte qu’une assurance basique ne couvre pas tous les problèmes de santé. Si vous avez un problème qui n’est pas couvert par cette assurance ki pou fer ? Tir kas péyé», souligne le syndicaliste.

«D’une part, le gouvernement encourage les gens à se faire soigner dans les hôpitaux car il y a de meilleurs services, et d’autre part on invite les fonctionnaires à avoir recours aux cliniques», affirme Radhakrishna Sadien. 

De son côté, le ministre de la Fonction publique, Alain Wong, a affirmé récemment que plusieurs plans seront proposés aux fonctionnaires. Les fonctionnaires pourront graduellement «upgrade» leur police d’assurance, a-t-il indiqué. «De plus, ceux qui souscriront à un plan et qui n’utilisent pas leur couverture pourront continuer à contribuer.» L’argent accumulé atterrira, s’ils le souhaitent, dans un fonds d'assurance-vie dont ils pourront bénéficier à la fin de leur carrière, selon lui.

Dans la foulée, ce dernier  a aussi évoqué la privatisation de la CWA. Selon le président de la SEF, la distribution d’eau doit rester sous la tutelle du gouvernement. «On va mener une campagne contre la privatisation. On est en train de discuter de la stratégie à adopter», indique Radhakrishna Sadien.