L’avocat réunionnais du présumé meurtrier Jean Julien Latchimy Hadji Marouff explique qu’il a rencontré son client pas plus tard que le week-end dernier. Selon lui, le religieux paraissait alors perdu et esseulé. 

Quand avez-vous rencontré votre client pour la dernière fois? 
J’étais venu le voir à Maurice le 2 juillet. J’étais ici avec lui le week-end dernier également. Nous restons en contact. 

Je m’étais entretenu avec lui au sujet du dossier d’agression sexuelle et j’ai pris la décision de rentrer à La Réunion pour revenir pour son affaire.

Lors de nos discussions, j’ai senti un homme très affaibli, psychologiquement déstructuré. Seul, il était complètement perdu. Il n’était pas bien. Il avait besoin de décharger, il avait besoin de discuter. Il avait besoin de se confier à quelqu’un. Dès que je suis revenu à La Réunion, on a encore discuté au téléphone.

Vous a-t-il parlé de Wendyna Narayanasawmy ?
Oui, il m’a parlé de la fille qui est décédée très positivement. Je sais qu’il l’aimait et envisageait de l’épouser. Pour moi, c’est une démarche qui était très sérieuse. Il l’aimait et ils avaient des projets en commun. C’est un jeune homme qui s’est beaucoup donné pour cette fille, financièrement et émotionnellement.

J’étais très choqué lorsque j’ai appris ce qui s’est passé hier. Financièrement, il avait envoyé des petites dépenses pour cette fille, pour cette famille. C’est lui qui a aménagé leur maison. Il envisageait de se marier civile, puis de l’emmener à La Réunion.

Envisagez-vous de venir à Maurice ?
J’espère y être vendredi. Mon client n’est pas en état de pouvoir discuter avec qui que ce soit. Il a subi une opération chirurgicale. On ne sait pas quand est-ce qu’il sortira. Je suis en contact avec sa famille à La Réunion. J’attends qu’il se rétablisse pour le rencontrer.