Publicité
Independence Day Resurgence: une orgie visuelle sans cervelle
Par
Partager cet article
Independence Day Resurgence: une orgie visuelle sans cervelle
Vingt ans après avoir repoussé une invasion d’extraterrestres, les habitants de la Terre ont mis au point un système de défense planétaire en copiant les technologies des envahisseurs. Ainsi, sous l’égide de l’ONU, des bases militaires ont été établies sur la lune, sur Mars et sur Rhéa.
2 juillet 2016, dans la république africaine d’Umbutu. David Levinson, directeur de l’Earth Space Defence (ESD), rencontre le docteur Catherine Marceaux et le chef Dikembe Umbutu. Ces derniers le mènent à un vaisseau extraterrestre encore intact et il apparaît que les occupants du vaisseau ont eu le temps de lancer un appel de détresse avant d’être neutralisés, il y a vingt ans.
3 juillet 2016. Un vaisseau spatial de forme sphérique, d’une technologie différente de celle des envahisseurs surgit d’un trou de ver à proximité de la lune. Levinson pense qu’il pourrait cette fois s’agir d’amis, mais le vaisseau est quand même abattu.
4 juillet 2016. En fouillant l’épave du vaisseau abattu, Levinson, Marceaux et Umbutu trouvent un objet intéressant. Au même moment, un autre vaisseau apparaît. L’engin fait 3 000 kilomètres de diamètre. Cette fois, il s’agit bien d’envahisseurs et ils ont une arme incroyablement dévastatrice…
La note : 3/10
1996. Le cinéma connaît l’un des plus gros succès de son histoire. Un triomphe sorti de nulle part, dont le cinéaste allemand, issu de la S.F. bon marché, venait à peine d’être révélé par Stargate. Toutefois, rien de comparable avec le phénomène que deviendra Independance Day. La Fox obtient un succès considérable, avec une œuvre qui mélangeait les classiques extraterrestres des années 50 et le goût de la casse des films catastrophes des années 70. Mais ce qui a surtout fait la force d’Independence Day est l’échelle de l’utilisation des images de synthèse novatrices.
Qu’en est-il de cette suite pour laquelle il aura fallu attendre vingt ans? Premier constat: Roland Emmerich n’a (sans surprise) pas beaucoup évolué en deux décennies, et l’orgie visuelle commence dès les premières secondes du film. Mais ce qui était impressionnant il y a vingt ans est quasiment devenu chose courante aujourd’hui.
L’introduction de Resurgence fait pâle figure comparée aux blockbusters de ces dernières années, mais aussi face à son prédécesseur, introduisant dès le départ les points faibles du film original. La Terre est devenue un havre de paix grâce à un effort entre les nations unies du globe et dispose d’une armada spatiale sans précédent, avec des progrès technologiques et militaires souvent ridicules, voire racistes, surtout lorsque l’on compare les séquences tournées à Washington à celles sur le continent africain.
Et que dire des personnages: des super-militaires, des (ex-)présidents, des enfants de héros du premier volet ou encore des scientifiques clairvoyants qui s’associent et se sauvent les uns les autres avec un héroïsme qui frise la débilité et une intelligence parfois suspecte. En gros, ce ne sont que des pastiches dans un univers totalement invraisemblable, mais qui se prend un peu trop au sérieux. Mais ces personnages déjà douteux ne sont pas aidés par le jeu de leurs interprètes, au contraire. Les seuls à sortir du lot sont Jeff Goldblum et Brent Spiner, respectivement David Levinson et Brackish Okun, deux scientifiques totalement fous. Petite mention spéciale pour William Fitchner, égal à lui-même. Mais les jeunes acteurs du film sont, eux, irrécupérables. Quelle tristesse.
Mais le pire péché de cette orgie d’effets spéciaux plutôt agréable pour les yeux, c’est qu’elle n’est pas le moins du monde divertissante. Au contraire. Le manque d’originalité est tel qu’on s’ennuie dès les premières secondes. À voir donc pour les fans absolus du premier volet ou pour les amateurs du genre.
Fiche technique
<p><strong>Genre</strong> : Science-fiction, action<br />
<strong>Durée</strong> : 2 h 5<br />
<strong>De</strong> : Roland Emmerich<br />
<strong>Avec</strong> : Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Jessie T. Usher, Bill Pullman, Maika Monroe, Wil- liam Fichtner, Sela Ward, Judd Hirsch, Brent Spiner, Vivica A. Fox, Angelababy<br />
<strong>Salles</strong> : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette</p>
En salles
Conjuring 2 : Le Cas Enfield
L’histoire en une ligne : un an après l’affaire d’Amityville, Ed et Lorraine Warren sont appelés à Londres pour résoudre une affaire toute aussi étrange…
Genre : épouvante, horreur
Durée : 2 h 15
De : James Wan
Avec : Vera Farmiga, Patrick Wilson, Frances O’Connor, Madison Wolfem, Simon McBurney, Franka Potente
Salles : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette
Le Monde de Dory
L’histoire en une ligne : après avoir aidé Marlin à retrouver son fils Nemo, Dory, le poisson chirurgien amnésique, se lance dans une nouvelle aventure à la recherche de… sa mémoire!
Genre : animation, famille
Durée : 1 h 35
De : Andrew Stanton & Angus MacLane
Avec les voix françaises de Céline Monsarrat, Franck Dubosc, Mathilde Seigner, Philippe Lellouche, Timothé Vom Dorp, Kev Adams
Salles : Star La Croisette, Bagatelle
Débarquement immédiat
L’histoire en une ligne : un agent de la police des frontières obligé de raccompagner un délinquant d’origine étrangère en Afghanistan va devoir faire face aux tribulations les plus rocambolesques…
Genre : comédie
Durée : 1 h 30
De : Philippe de Chauveron
Avec : Ary Abittan, Medi Sadoun, Cyril Lecomte, Slimane Dazi
Salles : Star La Croisette, Bagatelle
Publicité
Les plus récents