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Opération «HAND HOLD» : Les personnes vulnérables recensées
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Opération «HAND HOLD» : Les personnes vulnérables recensées
Contrecarrer l’agression des personnes vulnérables. Tel est l’objectif de l’opération Hand Hold, qui a débuté jeudi dans toutes les régions du pays. Afin d’atteindre un maximum de personnes lors de cet exercice, les officiers font du porte-à-porte. Ainsi, chaque responsable de poste se rend dans différentes localités pour s’entretenir avec les personnes âgées, autrement capables et leurs proches. La police espère ainsi recueillir des informations en vue de créer une banque de données pour les besoins de ce système de protection.
En effet, en attendant les amendements qui seront proposés au Protection of Elderly Act, les forces de l’ordre veulent encadrer et sensibiliser les citoyens concernés. Ce, en leur expliquant les précautions à prendre pour se protéger. Pourquoi maintenant ?
La police aurait constaté que les seniors et les enfants sont depuis quelque temps la cible des malfrats, qui les considèrent comme des proies faciles.
Neighbourhood watch
Selon une source policière, ces personnes sont souvent victimes de vols à l’arraché, plus particulièrement celles qui vivent seules. Parmi les conseils prodigués par les officiers : faire attention avant d’ouvrir la porte à quelqu’un, garder les numéros des proches à portée de main. Il faut également «encourager le neighbourhood watch», indique notre interlocuteur. Mais encore, dit-il, il faut éviter de garder des objets de valeur chez soi, sous le matelas ou dans l’armoire.
D’autre part, les éléments de la police ont constaté que c’est lorsque les pensionnés touchent leur argent qu’ils sont les plus vulnérables. D’où leur souhait de prévenir les personnes âgées des risques qu’elles encourent quand elles vont toucher leur allocation. «Elles ne doivent pas compter leur argent dans la rue», recommande la police.
L’exercice prendra fin le 31 juillet. Les Divisional Commanders devront, par la suite, soumettre un plan d’action au commissaire de police, qui viendra avec un nouveau projet pour encadrer les plus vulnérables de la société.
PLUSIEURS PERSONNES ÂGÉES AGRESSÉES EN 2016
<p><strong>8 avril.</strong> Soupamah Pajaniandy, 80 ans, avait été retrouvée morte à son domicile à résidence Père Laval, Quatre-Bornes. Elle avait les pieds et les mains ligotés. Quatre jeunes avaient été arrêtés et inculpés dans le sillage de ce meurtre, dont l’un est son neveu. Ce serait un vol qui aurait mal tourné.</p>
<p><strong>Fin mai-début juin.</strong> Shafoonia et sa fille Sooyeeba, 94 et 66 ans respectivement, allèguent être maltraitées par leur tutrice. La nonagénaire et sa fille, atteinte d’un cancer, soutiennent aussi qu’elles sont souvent privées de nourriture, et que celle qui les a prises en charge cadenasse le portail de leur maison pour que personne ne puisse leur venir en aide. La vieille dame affirme que le 29 mai, après qu’une plainte a été déposée auprès de la police, leur tutrice s’en serait encore une fois prise à elle et à sa fille, les injuriant et les frappant.</p>
<p><strong>Début juin.</strong> Un homme de 81 ans affirme avoir été sollicité pour un lift par deux individus à Quatre-Bornes alors qu’il conduisait. L’un d’entre eux prétextait être souffrant et Ils lui ont demandé de les conduire à l’hôpital Victoria. Ils l’ont sommé de se diriger vers la colline Candos, le menaçant avec un couteau, pour ensuite essayer de le dépouiller. Une patrouille de police l’a secouru.</p>
<p><strong>10 juillet.</strong> André Gaétan Duval, 79 ans, a été agressé par son voisin pour avoir refusé de lui donner de l’argent. Il a subi des fractures au bras et des blessures aux côtes. Le septuagénaire est décédé le 16 juillet après avoir été admis à l’hôpital.</p>
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