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Stéphanie Anquetil, ancienne députée du PTr : «La politique coule dans mes veines»

23 juillet 2016, 09:05

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Stéphanie Anquetil, ancienne députée du PTr : «La politique coule dans mes veines»

 

Petite-nièce d’Emmanuel Anquetil, l’un des fondateurs du Parti travailliste (PTr), Marie Geneviève Stéphanie Anquetil est une adepte de la politique. Ce, depuis sa tendre enfance. «La politique coule dans mes veines», déclare cette ancienne députée de la circonscription n°16 (Vacoas–Floréal).

Stéphanie Anquetil était candidate aux côtés du leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, dans la circonscription n°19 (Stanley–Rose-Hill) lors des élections générales de 2014, mais elle n’a pas été élue. Deux ans plus tard, la politicienne déclare, sans ambages, qu’elle n’avait pas anticipé cette défaite. «J’étais confiante lors de cette campagne électorale car j’avais posé ma candidature aux côtés du leader du MMM dans son fief. Techniquement, j’aurais dû être élue.»

Or, c’est la circonscription n°16 qu’elle préfère. «Je connais les habitants de cette circonscription. Je suis sur le terrain presque tous les jours pour faire campagne. D’ailleurs, je me prépare déjà pour les prochaines élections générales», déclare Stéphanie Anquetil. Pourquoi se presser ? Elle souligne qu’elle a hâte d’être au pouvoir une nouvelle fois pour trouver des solutions aux problèmes des gens. «La situation est dramatique sur le terrain», déplore-t-elle.

L’ancienne députée dit comprendre l’impatience de la population. «L’alliance Lepep a fait trop de promesses non tenues à la population. Aujourd’hui, celle-ci ne voit rien venir en termes de création d’emplois pour les jeunes gradués.» Et d’ajouter que les crimes ne cessent d’augmenter à Maurice.

«Il suffit d’allumer la radio pour avoir froid dans le dos. Des nouvelles de femmes battues, étranglées, décapitées ou encore sur le ravage de la drogue synthétique. Ce qui est plus choquant, c’est que le ministre de la Santé ne trouve pas la situation alarmante.»

Outre la politique, la passion de Stéphanie Anquetil est le tourisme. Elle en a, d’ailleurs, fait son métier. Elle exerce actuellement comme freelance consultant pour offrir une formation dans le tourisme. Selon elle, c’est à travers celui-ci qu’elle a découvert les différentes cuisines du monde. «Je ne pense pas que j’aurais pu faire un autre métier. Je ne suis pas du genre à travailler dans un bureau. J’ai besoin de sortir, de rencontrer des gens et de les aider.»

Et quid de ses passe-temps ? «J’aime pratiquer du sport à la maison, car il fait froid à Forest-Side. J’aime aussi voyager, histoire de découvrir ou de redécouvrir le monde, et surtout pour avoir de nouvelles idées à mettre en pratique», avance-t-elle. Elle avoue aussi dévorer des magazines et des livres qui font réfléchir. Malgré son quotidien bien rempli, les travaux parlementaires manquent à l’ancienne députée. «C’est vrai que je ne suis plus au Parlement. Mais la vie continue et je compte y revenir pour poser les bonnes questions pour le bienêtre de la population», lâche-t-elle.

Stéphanie Anquetil a aussi été présidente du Morne Heritage Trust Fund. Aujourd’hui, l’état du patrimoine mondial l’attriste, relatet- elle. «Le Morne est un symbole qui a été malheureusement laissé à l’abandon depuis trop longtemps.» La petite-nièce d’Emmanuel Anquetil souligne qu’elle a beaucoup d’idées originales pour redonner à ce site ses lettres de noblesse. Selon elle, il faudrait que le ministère des Arts et de la culture commence par écouter les gens aux alentours du Morne, comme les responsables des conseils de district, le conseil du village et les organisations non-gouvernementales.

Malgré sa défaite aux dernières élections générales, Stéphanie Anquetil maintient qu’elle ne quittera jamais la politique. «Je le dis sincèrement, une défaite, c’est certes un recul. Mais c’est pour mieux sauter dans la circonscription n°16.»