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Opération renflouage du MV Benita : Le navire finalement libéré des rochers

23 juillet 2016, 13:15

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Opération renflouage du MV Benita : Le navire finalement libéré des rochers

 

Triste spectacle sur la plage du Bouchon hier. Des nappes d’huile provenant du «MV Benita» se sont formées dans le lagon et sur la plage. Tôt hier matin, des officiers du Fisheries Protection Service s’activaient à enlever des poissons morts du lagon devenu… noirâtre.

Jadis une plage calme et sauvage, Le Bouchon offre aujourd’hui l’un des spectacles les plus affligeants avec la fuite de fioul lourd du MV Benita, un vraquier libérien qui s’est échoué sur les récifs le jeudi 16 juin. Une vision que les autorités jugent «normale» et «pas très alarmante». D’ailleurs, dans un communiqué émis hier, elles assurent que des actions ont été prises pour limiter les dégâts.

Mais les images ne mentent pas… Le fioul, qui s’est échappé lors de l’opération de pressurisation des cabines du navire afin de le maintenir à flot, a formé des nappes d’huile surnageant à la surface de l’eau, accompagnées d’une forte odeur d’essence.

Hier, dès le matin, les officiers du Fisheries Protection Service s’activaient  à enlever des poissons morts du lagon devenu… noirâtre. Même les chiens errants qui sillonnent la plage ont eu du mal à se déplacer, leurs pattes prises dans les nappes d’huile dispersées sur le sable.

L’opération de nettoyage, qui consiste à confiner les nappes d’huile à l’aide de barrages ou encore à les récupérer manuellement afin de minimiser l’impact écologique du déversement, a ensuite été menée par la compagnie Swire Emergency Response Services, avec la collaboration de la National Coast Guard (NCG), la Special Mobile Force et des pêcheurs de la région.

Impossible d’avoir ne serait-ce qu’un témoignage de leur part. Ils ont eu le mot d’ordre, de leur propre aveu, de ne piper mot aux journalistes. Un périmètre de sécurité a été délimité à une dizaine de mètres de la plage pour la sécurité des badauds qui, eux, continuaient d’affluer.

Selon une femme qui se rend tous les jours sur la plage du Bouchon pour s’occuper des toilettes, c’est vers 15 heures jeudi qu’une odeur émanant de l’eau s’est fait sentir.

«On pouvait à peine respirer et cela nous a causé des maux de tête», se plaint-elle avant de s’insurger contre les autorités. «À quoi ça sert de mettre tous ces barrages alors que la mer continue à être polluée ? Que font les autorités depuis tout ce temps ?»