Publicité

Drogue de synthèse chez les jeunes: il ne faut pas «exagérer», dit Gayan

26 juillet 2016, 12:39

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Drogue de synthèse chez les jeunes: il ne faut pas «exagérer», dit Gayan

 

À en croire Anil Gayan, il ne faut pas «blow out of proportion the situation». Et contrairement à ce qu’avancent les médias, les ONG, voire des politiciens, la situation concernant la drogue synthétique n’est pas alarmante. «Je lis dans les journaux que la drogue synthétique se vend à tous les coins de rue. J’ai été à chaque coin de rue pour voir cela. Pas plus tard qu’hier, j’ai été dans ma circonscription, mais je n’ai rien vu.»

C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé, hier. Il participait à un atelier de travail sur le National Drug Observatory et le traitement relatif à la dépendance de la drogue, à Port-Louis.

Toutefois, a-t-il ajouté, «s’il existe des trafiquants, les gens ont le devoir de les dénoncer. Quel membre d’une ONG ou quel parent voudrait, à cœur joie, que son enfant devienne un toxicomane ? Même si l’on n’est pas préparé à ça, on a le devoir de dénoncer, pour sauver la jeunesse et pour l’avenir de notre pays».

«À HUIS CLOS»

Anil Gayan a fait ressortir qu’«on veut que notre pays soit libre de drogue. Je sais que c’est une grande ambition mais vous n’allez pas réussir si vous n’êtes pas ambitieux. Il faut que vous vous engagiez à faire quelque chose pour votre pays». Il se dit, dans la foulée, «ouvert à toute information, basée sur des preuves, venant de n’importe qui» sur la situation de la drogue.

Et de rappeler la mise sur pied de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen. Commission qui «a un très vaste mandat» et qui permet aux gens de dénoncer les trafiquants de drogue, notamment. «Non seulement cette commission se tient en public mais elle peut aussi, le cas échéant, se tenir à huis clos», a déclaré le ministre Gayan.

CANNABIS : POUR UNE OUVERTURE D’ESPRIT

<p><em>&laquo;Si vraiment le cannabis est si bénéfique que ça, pourquoi il n&rsquo;a pas été décriminalisé en Suisse ?&raquo;</em> C&rsquo;est, du moins, la question qu&rsquo;Anil Gayan aurait posée à Ruth Dreifuss, ancienne femme politique suisse et présidente de la Global Commission on Drug Policy, lors de sa récente visite à Maurice. Cela, suite aux diffé- rends sur le sujet<em>. &laquo;On doit faire preuve d&rsquo;ouverture d&rsquo;esprit et non être idéologique au sujet d&rsquo;un problème social&raquo;</em>, a déclaré le ministre.</p>

LA MÉTHADONE SUBSISTE

<p>&laquo;5 000 personnes sont toujours sous traitement de la méthadone&raquo;, a indiqué le ministre de la Santé. &laquo;Tout ce qu&rsquo;on a fait, c&rsquo;est de dire à ceux qui voulaient se joindre à ce programme qu&rsquo;il y avait une alternative (NdlR, le Suboxone) qui leur permet de se sevrer et de devenir des membres économiques de la société&raquo;, a-t-il précisé. Et de rappeler les circonstances qui ont mené au transfert des centres de distribution dans l&rsquo;enceinte des postes de police. &laquo;Je défierai avec joie toute personne qui serait d&rsquo;accord qu&rsquo;il y ait un centre de distribution de méthadone près de sa maison. Si c&rsquo;est le cas, on va changer notre politique&raquo;, a dit Anil Gayan.</p>

OVERDOSE DANS LE NORD : GAYAN NIE

<p>Hier, Anil Gayan a également évoqué le cas de deux habitants du Nord qui seraient morts d&rsquo;une overdose après avoir consommé de la drogue synthé- tique. Cas mentionné par le député Sudesh Rughoobur. &laquo;Je ne le savais pas, donc j&rsquo;ai été me renseigner. L&rsquo;un est mort par pendaison et l&rsquo;autre est inconnu des données du ministère&raquo;, a affirmé le ministre de la Santé. Et d&rsquo;ajouter : &laquo;I think we all have to be responsible.&raquo; Sollicité, Sudesh Rughoobur laisse entendre qu&rsquo;il ne veut polémiquer avec personne. &laquo;Je suis très préoccupé par la situation. Je fais mon travail. Fodé pa nou al polémiké. Ce sont les trafiquants qui en tirent profit. Il faut partir en croisade contre ceux qui jouent avec la vie de nos jeunes&raquo;, dit-il.</p>