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Des habitants de Bain-des-Dames saisissent le tribunal de l’environnement

2 août 2016, 23:11

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Des habitants de Bain-des-Dames saisissent le tribunal de l’environnement

 

L’ONG Les Samaritains a saisi l’Environment Appeal Tribunal (EAT) contre le projet de parc de réservoirs d’huile lourde. Lors d’une réunion ce mardi 2 août 2016 à Bain-des-Dames, Jim Ramen, le porte-parole, explique vouloir partir en Cour suprême pour stopper les travaux en cours. Cette réunion a aussi vu la présence d'élus locaux, qui se sont rangés du côté des habitants. Il s’agit de Danielle Selvon et de Patrice Armance.

Jim Ramen indique que ces travaux incommodent les habitants le matin et l’après-midi. «Nous vivons un enfer car des machines tapent dans le sol et des craquelures apparaissent dans nos maisons. On n’est pas contre le développement. Mais un projet à proximité de notre maison est impensable. Notre santé est en danger», soutient-il. Il dit qu’il faut tenter une action en Cour suprême car c’est la seule façon d’arrêter leur calvaire.

Pour leur part, les deux députés soulignent vouloir être le porte-parole des habitants auprès du gouvernement. Ils ont promis de poser des questions au Parlement lorsque l’occasion se présentera.  

Danielle Selvon, députée indépendante, estime qu’il faut agir vite et en étant soudé. «Je suggère que les habitants écrivent une lettre au ministre de l’Énergie Ivan Collendavelloo en nous mettant en copie. Je vais soulever la question auprès du ministre», a affirmé cette élue du numéro 1.

Patrice Armance député du Parti mauricien social-démocrate, soutient, lui, avoir soulevé la question avec le ministre de l’Environnement Alain Wong. Il attend des informations concrètes pour se prononcer. «Je suis la situation de près. On n'a pas tous les éléments au sujet de ce projet», fait remarquer le député bleu. Il dit avoir déposé ses galons du gouvernement pour s’exprimer ce mardi soir.

Le chantier est en cours ; le projet, aussi appelé Tank Farm, consiste à implanter une ferme de cuves pour contenir de l’huile lourde. Ce qui incommode les gens, ce sont la poussière, le bruit et les vibrations des machines. Le projet a obtenu le feu vert de la municipalité. Selon les habitants, le 30 septembre 2013, le ministère de l'Environnement a donné son Environment Impact Assessment Licence au Central Electricity Board à ce propos.