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Heritage City: Luxconsult a bien fait une présentation orale à la SLDC
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Heritage City: Luxconsult a bien fait une présentation orale à la SLDC
Autre rebondissement dans le dossier Heritage City avorté. La firme d’ingénieurs conseils Luxconsult n’a soumis aucun rapport écrit en tant que tel. En revanche, il y a bien eu une présentation orale faite à sa cliente, la State Land Development Company (SLDC). Soit trois jours avant le grand oral de Pravind Jugnauth. Des détails qui contribuent à faire enfler la polémique autour de ce projet de cité administrative de l’État. La semaine dernière, un rapport de 22 pages très critique à l’égard d’Heritage City, dont on disait qu’il était de Luxconsult, a circulé au gouvernement. Roshi Bhadain, le ministre des Services financiers, avait, vendredi, dit que Luxconsult lui avait affirmé «n’avoir jamais vu ce rapport»
Tout se serait joué le 26 juillet. Plus précisément, lors d’une réunion privée entre les représentants de Luxconsult et les membres de la SLDC, dont Gérard Sanspeur est le président. Selon nos informations, c’est à titre de consultant de la SLDC que Luxconsult a fait «une présentation à son client» en présence de son partenaire britannique, Place Dynamix, dont les représentants étaient en déplacement à Maurice.
Que s’est-il passé lors de cette réunion ? Ceux qui y ont assisté refusent d’en parler, disant qu’il s’agissait d’une rencontre privée. Est-ce que «des lacunes du projet Heritage City» ont été évoquées lors de cette rencontre ? Les seuls éléments de réponse disponibles sont que «Luxconsult ne s’occupe que des infrastructures devant permettre à connecter Heritage City à tous les réseaux». En d’autres mots, Luxconsult ne s’occupe pas du plan directeur (Master Plan) d’Heritage City comme l’on pouvait le penser, mais uniquement de raccorder la cité administrative au réseau du Central Electricity Board et à celui de la Central Water Authority ainsi que de faire les routes devant traverser cette zone.
Les rôles ont été bien définis en mai
Quant à la conception du plan directeur, c’est bien à Stree Consulting que ce rôle a été confié. Mais ce n’est qu’en mai de cette année que les rôles ont été bien définis entre Stree Consulting et Luxconsult.
Des sources indiquent qu’en octobre 2015, la SLDC a lancé un appel d’offres en vue de trouver un consultant pour développer les 2 000 arpents qu’elle détient à Highlands. Terres qui comprennent les 336 arpents d’Heritage City mais également le Bagatelle Dam. Ce barrage qui, comme le dit Roshi Bhadain, «a semé le doute» sur la viabilité d’Heritage City «au cas où il céderait et inonderait tout le projet». C’est la raison pour laquelle, dit-il, il a demandé que le gouvernement n’aille plus de l’avant avec le projet.
Sauf qu’à l’époque, Heritage City n’avait pas encore été dévoilée. Du coup, en novembre, lorsque le projet est annoncé et que l’émir de Dubaï demande que ce soit Stree Consulting qui fasse le plan directeur, il nous revient que la SLDC a alors demandé à Luxconsult de ne s’occuper que des infrastructures liées au projet.
Par ailleurs, une autre source proche de ce dossier avance qu’à un moment, la semaine dernière, il était question de transférer le projet Heritage City sous la tutelle de la SLDC. «Si l’on avance que le Bagatelle Dam consisterait un danger pour le projet alors que Stree Consulting est le consultant, en quoi le problème va-t-il changer si c’est la SLDC qui s’en occupe ?» s’interroge un préposé proche de ce dossier.
<h3>Roshi Bhadain: «Cry, Beloved Country…»</h3>
<p> Le ministre des Services financiers n’a toujours pas digéré le fait qu’Heritage City ait avorté. Le dimanche 7 août, sur sa page Facebook, il a écrit : «<em>Cry, beloved country, for the unborn child that is the inheritor of our fear</em>.» Publiant également une vidéo faisant référence à sa conférence de presse de vendredi, Roshi Bhadain souligne que «<em>no nation can progress out of fear, instilled by supposedly ‘fearless’ vested interests</em>». On y voit comme un subtil jeu de mots.</p>
Pravind Jugnauth défend Gérard Sanspeur
<p>Il n’est pas question que Pravind Jugnauth lâche son conseiller. Ce, même si ce dernier est vivement critiqué par un de ses collègues ministres. <a href="http://www.lexpress.mu/article/287133/pravind-jugnauth-sanspeur-demande-informations-mon-consentement" target="_blank">Le dimanche 7 août, interrogé par la presse à Dagotière, le ministre des Finances a affirmé qu’un «<em>officier doit avoir toutes les informations. Kan ou al lor enn board, ou al kouma enn maryonet ou pou fer enn travay seryé</em>». </a>Avant d’ajouter que son conseiller Gérard Sanspeur est son représentant sur le «<em>board</em>» d’Heritage City Co. Ltd. «<em>C’est avec mon consentement qu’il a demandé ces informations</em>», précise le Grand argentier. Et d'insister : «<em>Le gouvernement n’ira pas de l’avant avec cette ambition</em>.»</p>
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