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Fratricide allégué: «Je l’ai frappé pour me défendre», dit Rajmohun Lutchmun

9 août 2016, 13:31

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Fratricide allégué: «Je l’ai frappé pour me défendre», dit Rajmohun Lutchmun

 

«Li finn rod bat mwa ek sa tiyo-la. Mo finn ras tiyo-la ek mo finn bat li partou lor so lékor…» La déposition faite par Rajmohun Lutchmun, 56 ans, a été lue en cour de Flacq, le lundi 8 août, lors de l'ouverture de l’enquête préliminaire. Le quinquagénaire est accusé d’avoir tué son frère Beejendra, 59 ans. Dans le box des accusés, on retrouve aussi sa femme Rajwantee, 52 ans, et leur fils Rajiv, 31 ans, qui répondent d’une accusation d’assassinat.

Le drame s’est produit dans la soirée du 28 novembre 2013, à Gandhi Road, Ernest Florent. Dans sa déposition, l’épouse de la victime, Rajkumari Lutchmun, avait affirmé que les trois accusés étaient impliqués dans cet assassinat. Elle avait avancé qu’ils avaient traîné son mari sous la véranda de leur maison pour le torturer, avant de l’agresser à coups de sabre et de barre de fer.

Ce que réfute Rajmohun Lutchmun. Dans sa déposition, lue en cour par l’inspecteur Marie Raymond de la Criminal Investigation Division de Bel-Air, il nie avoir mortellement agressé son frère Beejendra, alors employé à la National Transport Corporation. Il explique que ce soir-là, il regardait la télé, seul, chez lui. L’accusé soutient avoir vu son frère devant sa porte, une barre de fer à la main. Toujours selon Rajmohun Lutchmun, son frère Beejendra aurait menacé de le tuer. C’est alors qu’il a tenté de se défendre. Il soutient que son frère l’aurait déjà agressé dans le passé.

«Ma famille et moi n'avons jamais brandi un sabre pour agresser son mari (NdlR : Beejendra Lutchmun) comme l'allègue ma belle-sœur. Et c’est faux de dire que j’ai tué mon frère pour des raisons liées à la sorcellerie. C’est faux aussi de dire que sa femme a couru chercher du secours. Ni ma femme, ni mon fils ne sont impliqués dans cette affaire.» Ajoutant qu’il ne peut expliquer le rapport d’autopsie, qui a attribué la cause du décès à des blessures provoquées par des objets pointus, sur plus d’une douzaine de parties du corps de la victime.

Quant au fils de Rajmohun Lutchmun, Rajiv, il a, dans sa déposition lue par un policier, lui aussi démenti les dires de sa tante, Rajkumari Lutchmun. L’enquête préliminaire se poursuivra le 30 août. 44 témoins sont assignés à la barre. Le médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, sera aussi appelé à témoigner.

Les Lutchmun ont retenu les services de Me Rama Valayden.