Manque de coordination, prescriptions de complaisance, fausses signatures... De nombreuses failles dans les pharmacies ont été étalées par Nazneen Jackaria. La présidente de la Pharmaceutical Association of Mauritius a déposé devant la commission d’enquête sur la drogue ce mercredi 10 août.

Elle explique que les contrôles par les officiers du Pharmacy Board sont effectués seulement une ou deux fois par an. Qui plus est, ils ne procèdent pas à l’inventaire des stocks mais uniquement à celui des médicaments qui se trouvent sur les étagères des pharmacies en question.

La présidente de la Pharmaceutical Association of Mauritius admet également que les prescriptions de complaisance ou encore l’utilisation de fausses signatures demeurent des pratiques courantes dans des pharmacies. Cela facilite la vente des médicaments pouvant être utilisés comme psychotropes.

Un centre de formation pour les «dispensers»

De ce fait, Nazneen Jackaria suggère l’introduction d’un nouveau système de prescription avec l’utilisation de codes-barres. Par contre, elle soutient que ceux qui souhaitent fabriquer des drogues synthétiques ne se tournent pas vers les pharmacies.

Un autre manquement qui a interpellé Paul Lam Shang Leen, le président de la commission d’enquête sur la drogue, ainsi que ses deux assesseurs est le fait que les «dispensers» n’ont pas la formation requise pour pouvoir gérer la vente des médicaments. Sam Lauthan, l’un des deux assesseurs, a alors insisté sur l’importance d’avoir un centre de formation pour ce personnel et a proposé qu’il soit mis en place en étroite collaboration avec le ministère de la Santé. Il suggère également que l’université de Maurice introduise des cours en ce sens.

Paul Lam Shang Leen et ses deux assesseurs invitent la présidente de la Pharmaceutical Association of Mauritius à soumettre ses suggestions par écrit dans le but d’amender le Pharmacy Act pour le renforcer. Cela permettra de mieux contrôler la vente des médicaments.