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Débarcadère, un quartier noyé sous des problèmes de drains
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Débarcadère, un quartier noyé sous des problèmes de drains
Eaux stagnantes, goémons, odeurs nauséabondes, moustiques… Un cocktail explosif pour les familles du petit quartier de Débarcadère, à Poste-de-Flacq. Cette situation, pourtant, elles l’ont maintes fois évoquée auprès des autorités, soit au conseil du village, qui lui-même, l’a référée au conseil de district de Flacq. Ce n’est qu’il y a deux semaines que les choses se sont décantées, avec la visite d’un inspecteur de l’administration régionale.
À la suite de cet état des lieux, le président du conseil de district, Oumesh Rajkumarsing, a donné l’assurance que des travaux seraient entrepris. Ce n’est pas trop tôt, laissent entendre des habitants, qui avaient fini par se dire que leurs doléances ne seraient jamais prises en compte et que les autorités n’accordaient leur attention qu’au centre du village.
Pourtant, cela fait… six ans que le problème lié au système de drains a été rapporté pour la première fois aux collectivités locales. «Lors d’une visite des lieux, nous avons remarqué que l’eau stagnait dans les drains à plusieurs endroits, alors qu’elle devait se déverser plus loin dans la mer. Ces eaux stagnantes occasionnaient la prolifération de goémons et, bien entendu, de moustiques. Et ne parlons pas de l’odeur nauséabonde», rapporte Navin Mungla, le président du village.
Les démarches entreprises pour apporter une solution n’ont rien donné, déplore-t-il. Jusqu’à la fin du mois de juillet de cette année, lorsque le conseil de district de Flacq a dépêché un inspecteur. Guidé par les membres du conseil de village, celui-ci a pu établir un constat, qui en a étonné plus d’un.
«Nous avons longé le grand drain et à notre surprise, nous avons constaté qu’il était obstrué par du béton ! Pas étonnant que l’eau ne pouvait plus passer. Pour couronner le tout, sur une large partie, les drains sont soit trop étroits, soit pas assez profonds. D’où la nécessité de réaliser de nouveaux travaux de fouilles», ajoute le président du village. La bonne nouvelle, c’est que ces travaux ne devraient pas tarder : Oumesh Rajkumarsing en a fait l’annonce, explique Navin Mungla.
Absence d'éclairage
Mais le quartier de Débarcadère n’est pas pour autant au bout de ses peines. Il lui faut régler un autre problème qui subsiste depuis plusieurs années: un terrain privé converti en dépotoir, est aussi devenu un repaire de malfaiteurs et de toxicomanes.
En l’absence d’éclairage – les lampadaires n’ont pas été réparés –, cet endroit est devenu un coupe-gorge. «Nous avons peur de prendre ce chemin.» Autre grief: «Ce terrain dégage une mauvaise odeur. Même lorsqu’on est chez nous, on est asphyxié!» lance une voisine. Vérification faite, on trouve sur ce terrain, des carcasses d’animaux, dont des chiens et des tonnes de détritus – des sacs-poubelles, des morceaux de carton, de la nourriture avariée…
Les riverains ont même approché le conseil de district de Flacq afin que celui-ci entre en contact avec le propriétaire du terrain pour lui demander de le nettoyer, comme le requiert la législation. Ils suggèrent aussi l’installation de panneaux pour interdire le déversement d’ordures. Malheureusement, il est fort à parier que, panneaux ou pas, l’incivisme des gens perdurera.
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