C’est le choc dans une Star School des Plaines-Wilhems. Le mercredi 17 août, un élève de Form V s’est écroulé une heure à peine après son arrivée au collège. Ses camarades de classe l’ont d’abord vu écumer, penché sur le lavabo dans les toilettes. La direction de l’établissement présume qu’il a consommé de la drogue synthétique. Dans les milieux scolaires, on soupçonne fortement la présence de «dealers» dans les écoles. Pis, on laisse entendre que les élèves cotiseraient pour payer jusqu’à Rs 20 000 pour «faire cuire» l’amphétamine, qui serait ensuite vaporisée sur des herbes aromatiques…

Que s’est-il passé, mercredi matin ? Selon nos renseignements, cet élève est arrivé tôt au collège. «Il a passé beaucoup de temps dans les toilettes», apprend-on. Ses amis, partis le chercher, l’auraient retrouvé agrippé au lavabo. «Il tremblait et écumait. Ensuite, il s’est écroulé.» La direction est avertie et l’élève, qui entre-temps a repris ses esprits, est transporté à l’hôpital par le SAMU. La police est également  informée.

«La drogue synthétique produite localement»

«Nous pensons que des dealers arrivent à entrer dans les écoles. En tout cas, c’est sûr qu’ils circulent à proximité des collèges au début et à la sortie des classes», explique-t-on dans les milieux concernés. Plusieurs écoles seraient ainsi sous surveillance, de même que les campus de certaines universités. La police détiendrait des pistes sur des dealers qui viendraient vendre de la drogue synthétique aux élèves et étudiants.

Parmi les enseignants du secondaire, interrogés par l’express, certains avancent que la drogue synthétique est produite localement. Ils se fondent sur des témoignages d’élèves. En effet, indique-t-on, certains élèves cotisent entre eux et déboursent jusqu’à Rs 20 000 pour payer des «professionnels qui savent préparer l’amphétamine».

Comment cette substance est-elle concoctée ? Les enseignants n’ont pas plus de détails; outre le fait qu’une fois préparée, elle est vaporisée sur des herbes aromatiques séchées, achetées en supermarché. L’herbe est ensuite roulée et fumée, provoquant les dégâts qu’on connaît.

Pour sa part, Leela Devi Dookun-Luchoomun, ministre de l’Éducation, a récemment affirmé au Parlement que les autorités collaborent avec l’Anti-Drug and Smuggling Unit, d’autres unités de la police et des ONG pour cmbattre ce fléau. Cependant, elle a déclaré avoir été informée de quelques cas où des personnes seraient venues parler aux élèves pour leur expliquer comment préparer certaines drogues. «Nous devons être prudents», a-t-elle indiqué.