Les éleveurs rodriguais étaient montés au créneau, dénonçant le fait qu’ils ne bénéficiaient pas de la même compensation que leurs homologues mauriciens. Et au Parlement, le vendredi 19 août, le ministre de l’Agro-industrie a indiqué que l’Assemblée régionale de Rodrigues a décidé d’aligner la compensation à accorder aux éleveurs de cette île sur celle qui a été approuvée pour les Mauriciens. Il répondait à la Private Notice Question du leader de l’opposition axée sur la fièvre aphteuse. Voici la compensation approuvée pour les éleveurs et importateurs mauriciens:

Félicitant l’Assemblée régionale pour sa décision, Paul Bérenger a demandé à Mahen Seeruttun si Maurice compte apporter son aide. Non, a répondu le ministre, soulignant que chacun a son propre budget. Il a précisé que l’Assemblée régionale est autonome et que de ce fait, Maurice n’a pas de droit de regard sur les politiques internes. Toutefois, Maurice fournit de l’assistance si et quand cela est requis. Le comité interministériel institué pour relancer le secteur de l’élevage décidera s’il faut aider ou non l’île Rodrigues.

Une autre bonne nouvelle pour les éleveurs rodriguais: l’interdiction d’exporter le bétail pourrait être levée avant les trois ans prévus. Cette mesure sera prise si Maurice et Rodrigues sont exempts du virus de la fièvre aphteuse. Aussi, les vaccins seront administrés au cheptel sur une période de 30 mois. Pendant ce temps, des tests seront menés sur les bêtes.

S’agissant de la manière dont les animaux sont abattus, Mahen Seeruttun a annoncé que le ministère dépêchera deux vétérinaires à Rodrigues afin qu’ils euthanasient les animaux. Ceux-ci étaient égorgés et abattus par balles. La manière d’abattre les bêtes infectés à Rodrigues a été vivement critiquée.