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The Invisible Man: pour mieux voir l’humain
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The Invisible Man: pour mieux voir l’humain
La pièce de théâtre en anglais de l’écrivain Sedley Assonne, The Invisible Man, sera reprise par la Trup Sapsiway. Elle avait d’abord été présentée à l’Indianapolis Fringe Festival en août 2015 et lors de la première édition de Porlwi by Light en décembre.
La pièce sera jouée les 25, 26 et 27 août, à 20 heures, dans les locaux de la Trup Sapsiway, à Roches-Brunes. On retrouvera ainsi Gaston Valayden et son équipe, notamment Darma Mootien à la mise en scène, Christopher Ratsizaonen au son et Darren Vydelingum à la lumière.
«Dès le début, Sedley Assonne m’avait approché pour présenter la pièce mais comme je n’étais pas libre à ce moment-là, j’ai dû refuser», explique Gaston Valayden. «L’écriture de The Invisible Man ressemble à la mienne. Cette pièce parle de l’être humain, du regard des gens sur un sans domicile fixe ou plutôt leur absence de regard. A force de voir des SDF dans la rue, nous avons tendance à ne plus les voir. Ils finissent par faire partie du décor.»
La pièce met en exergue l’indifférence de l’être humain vis-à-vis de ses semblables. «On ne se demande jamais, ou sinon rarement, ce qui a pu mener un homme ou une femme à finir dans la rue. Dans The Invisible Man, c’est le SDF Jack, ancien cadre, qui prend la parole et qui raconte les différentes péripéties de sa vie, sa tragédie. D’ailleurs pour moi, la vie est une tragédie.»
Le dramaturge se retrouve pour la première fois de sa carrière dans la peau d’un SDF. «C’est quand je suis entré dans la peau de Jack que les SDF sont devenus vraiment visibles pour moi. Mais je n’ai jamais été complètement indifférent à leur situation car je vis dans un quartier où il y a beaucoup de laissés-pour-compte», dit Gaston Valayden.
Pour Sedley Assonne, The Invisible Man est avant tout «une mise en scène de la vie». Il dit laisser le champ libre à la Trup Sapsiway pour la réalisation de sa pièce. «Je n’ai pas encore vu la pièce (NdlR, à jeudi après-midi). Mais j’ai confiance en Gaston Valayden.»
L’auteur souhaite aussi renouveler l’expérience de l’an dernier, soit présenter The Invisible Man en pleine rue. «Et je pense que le texte se prête à un film. D’autant plus qu’il y a la version française, qui n’a pas encore été mise en scène», souligne-t-il. En attendant, il travaille sur une pièce de théâtre en créole, Guantanamo Era, que nous découvrirons bientôt.
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