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Deodass Meenowa: «On ne peut semer le doute dans l’esprit des étrangers»

25 août 2016, 19:40

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Deodass Meenowa: «On ne peut semer le doute dans l’esprit des étrangers»

Suite à une lettre de James Ngan sur la fièvre aphteuse, nous avions adressé quatre questions au ministère de l’Agro-industrie. Le chef vétérinaire du ministère, le Dr Deodass Meenoowa, a répondu à trois de nos quatre questions.

  • Pourquoi nos cheptels ne sont-ils pas, comme les enfants d’humains, vaccinés préventivement ?

 

Deodass Meenowa : La dernière fois que Maurice a été affectée par la fièvre aphteuse remonte à 1916. On ne peut pas faire cela. Car une fois que nous donnons avis que les cheptels soient vaccinés, le monde entier aura des doutes. Les gens penseront que nous cachons quelque chose. D’ailleurs, dès que nous allons passer commande pour les vaccins, il y aura beaucoup d’interrogations.

  • L’infection d’origine ayant été maintenant identifiée comme de type «O», originaire de l’Asie du Sud et du Moyen-Orient, on peut sûrement identifier les importations d’animaux sur patte de ces régions au cours de ces derniers mois.

Y en a-t-il seulement eu, ou s’agirait-il plutôt de viande importée, comme la viande de buffle de l’Inde ?

 

Deodass Meenowa : Un Fact-Finding Committee va être mis sur pied et sera présidé par un magistrat. Attendons ses conclusions.

  • Quand il y a une épidémie de ce type (une épizootie), il est du devoir de notre pays de notifier une agence internationale appelée OIE (Organisation mondiale de la santé animale) aussitôt l’épizootie reconnue. Il paraît que nous avons plutôt tardé à notifier que Rodrigues et Vallée-des-Prêtres étaient des zones sinistrées. Cela aurait passablement énervé nos voisins réunionnais et surtout malgaches, qui ont évidemment besoin d’être prévenus tôt.

 

Deodass Meenowa : Nous avons notifié l’OIE de cette maladie (NdlR, sur le site de l’organisation, il est écrit que l’information a été reçue le 17 août dernier). Nous avons aussi envoyé des échantillons de sang des animaux à l’Institut Pirbright d’Angleterre, un laboratoire de référence mondiale, pour confirmer la souche de la maladie.

- Par contre, concernant la quatrième question, qui demandait «qui a eu la brillante idée de proposer que les animaux abattus à Rodrigues soient compensés à moins cher que ceux de Maurice…», personne n’a voulu faire de commentaires.

Toutefois, lors de la Private Notice Question de Paul Bérenger au Parlement le vendredi 19 août, adressée au ministre Mahen Seeruttun, le leader de l’opposition avait voulu savoir si Maurice compte accorder une autre assistance financière aux éleveurs rodriguais. Le ministre de l’Agro-industrie avait répondu que c’est le comité présidé par le ministre des Finances qui prendra une décision.