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Trafic de drogue: un ancien officier de l’ADSU condamné à 10 ans de prison

31 août 2016, 11:01

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Trafic de drogue: un ancien officier de l’ADSU condamné à 10 ans de prison

 

Le couperet est tombé lundi 29 août. Guito L’Evêque devra purger 10 ans de prison après avoir été reconnu coupable par le juge, Benjamin Marie Joseph, siégeant en cour d’assises. 80 % des 967 jours qu’il a passés en détention sera déduit de sa peine d’emprisonnement. Il avait plaidé coupable pour importation d’héroïne afin de la distribuer.

Le deuxième accusé, le Malgache Mamisoa Tantely Petera Randriamampionona, a, lui, écopé de huit ans de prison dans cette affaire. Les deux accusés devront également s’acquitter d’une amende de Rs 50 000 chacun.

L’ancien agent de l’ADSU avait été arrêté le 6 octobre 2013 alors qu’il venait prendre livraison de Rs 6 millions d’héroïne d’un passeur malgache sur le parking du supermarché Simla, à Baie-du-Tombeau. L’ADSU avait organisée une opération de «control delivery» après avoir intercepté le passeur à l’aéroport de Plaisance. Il venait de descendre d’un vol en provenance d’Antananarivo, et les autorités le soupçonnaient d’avoir ingurgité des boulettes de drogue.

Le Malgache avait affirmé qu’il avait accepté la proposition de son voisin comme il ne gagnait pas suffisamment d’argent en étant vendeur dans une boutique appartenant à son oncle. Il devait toucher 150 000 fmg pour ce travail.

C’est ainsi que le 1e octobre 2013, Mamisoa Tantely Petera Randriamampionona avait atterri Maurice, mais à son arrivée à l’aéroport, il avait été intercepté. Plus de 38 boulettes dont 177.87 g d’héroïnes ont été extirpés de son estomac. Lors du «control delivery», l’ADSU avait pu mettre la main sur Guito L’Evêque.

Quant à ce dernier, qui avait 60 ans au moment des faits, il avait déjà pris sa retraite au sein de la force policière, notamment de l’ADSU et de la CID. Il avait expliqué les circonstances l’ayant poussé à commettre cet acte, en vertu de l’article 30 (1) (b) (ii) et 47 (2) (5) (a) de la Dangerous Drug Act. A la retraite, il devait compter sur l’argent gagné aux courses hippiques, et c’est au Champs de Mars qu’il aurait rencontré une femme qui l’avait proposé d’effectuer ce travail, contre une somme de Rs 100 000. Endetté, l’ancien officier de la brigade antidrogue aurait accepté l’offre. Le sexagénaire avait présenté des excuses en cour, avançant qu’il n’avait pas réfléchi aux conséquences d’un tel acte. 

La poursuite était représenté par Me Shakeel Bhoyroo alors que le Malgache avait lui, retenu les services de Me Noor Hussenee et Me Aroughen Aran.