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Arnaque alléguée: un retraité et une veuve portent plainte contre un «sorcier»
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Arnaque alléguée: un retraité et une veuve portent plainte contre un «sorcier»
Ils étaient persuadés d’être victimes d’actes malveillants. Pour y mettre un terme, Salim*, un ingénieur à la retraite, et Najira*, une veuve âgée d’une soixantaine d’années, se sont tournés vers Imran*, un… «sorcier». Ils lui ont remis de grosses sommes d’argent avant, disent-ils, de s’apercevoir que tout n’était qu’une supercherie. Ils ont rapporté l’affaire à la police.
Cette histoire a démarré il y a environ trois mois. Après avoir pris sa retraite à Londres, Salim est retourné à Maurice avec son épouse, originaire de Port-Louis. Il avait une maison dont il louait le rez-de-chaussée à une firme. Remarquant que des vitres avaient été brisées, il a pris contact avec le manager, Imran.
«Quand je lui ai demandé de remplacer les vitres, il a commencé par me raconter une histoire. Puis, il m’a dit qu’il était au courant de ma maladie, qu’il avait un don et pouvait me guérir», raconte Salim. Le «sorcier» lui aurait également dit que son épouse lui a jeté un sort et qu’il fallait qu’il s’éloigne d’elle. «Je l’avoue, je l’ai cru. Du moins pendant un moment», confie Salim sous le regard de sa femme.
«Monn bizin al tap laport dimounn pou dimann sarité»
«Pour conjurer le sort, il m’a demandé de l’argent pour acheter un bouc afin de le sacrifier.» Salim indique qu’Imran l’aurait emmené à la mer, pour des prières, et au cimetière. Il y aurait déterré des objets que l’épouse du retraité aurait enfouis avec l’aide d’un tréter. «Imran a retiré un os. Mon nom était écrit dessus.»
Imran aurait également demandé des bijoux à Salim ainsi que de l’argent pour acheter de la nourriture pour les pauvres. «Il m’a ordonné de lui donner une chaîne appartenant à mon épouse. Et il m’a poussé à commander un bijou afin qu’il l’emmène avec lui en Inde et l’offre à des pauvres. C’était inclus dans le processus de guérison.»
Ayant appris que la fille de Najira est malade, Salim dit avoir proposé à Imran de prendre contact avec elle. «Il m’a dit qu’avec ses soins, ma fille Nashreen*, qui a 39 ans, sera complètement guérie», déclare Najira, une veuve qui réside dans l’un des faubourgs de la capitale. Nashreen est tombée malade après son mariage, il y a plus de vingt ans. Malgré de nombreux traitements médicaux, son état ne s’est pas amélioré. «Il m’a demandé de l’argent pour acheter un bouc pour un sacrifice.»
Aujourd'hui, Najira dit ne plus avoir un sou. «Monn bizin al tap laport dimounn pou dimann sarité», soupire-t-elle. C’est après le départ du «sorcier» pour l’Inde que Najira et Salim disent s’être aperçus de la duperie. Ils sont résolus à tout faire pour qu’il ne fasse pas «d’autres victimes».
* Prénoms modifiés
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