Non coupable. C’est ce qu’avait déclarait Daramduth Bundhoo, 77 ans, en cour intermédiaire, alors qu’il faisait l’objet d’une accusation formelle de «possession of firearm with intention to endanger life». Et mardi 30 août, suite au rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) et du témoignage de son fils, la magistrate Razia Jannoo-Jaunbocus a rendu son verdict en faveur de l’accusé.

Cette affaire remonte au 30 janvier 2007, à Brisée-Verdière. À la suite d’une dispute entre le plaignant, Suresh Nawosah, et le fils de l’accusé, Anilsing Bundhoo. Daramduth Bundhoo se serait alors muni d’une arme à feu et aurait tiré deux coups. L’arme en question appartenait à son fils, qui est policier. Selon la version de Suresh Nawosah : «Li ti pran so fusil et linn dir mo papa ramas so dé zenfan, sinon li pu touy nou.»

Daramduth Bundhoo avait nié les accusations à son égard, affirmant qu’il était souffrant à l’heure où l’acte avait été commis. Son homme de loi, M^e Rouben Mooroongapillay avait, quant à lui, fait ressortir des contradictions dans le témoignage de Suresh Nawosah. L’avocat avait même souligné que c’était une affaire de «bad blood» et qu’aucune empreinte de l’accusé n’avait été retrouvée sur l’arme à feu.

Lors de son témoignage, le fils de l’accusé, Anilsing Bundhoo, avait affirmé détenir un permis de port d’arme. Mais d’ajouter qu’il «n’avait pas fait usage de l’arme en question depuis plus de cinq ans» et que son père n’y avait pas accès étant donné qu’elle était verrouillée dans un coffre. Ajouté à cela, le rapport du FSL n’a rien prouvé. «The FSL report shows that there was no evidence from the spot and in laboratory, that the gun has been recently fired.»

Tenant en compte tous ces éléments, la magistrate Razia Jannoo-Jaunbocus a classé l’affaire.