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Flic-en-Flac: Bon voisinage est égal à plus de sécurité

3 septembre 2016, 13:30

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Flic-en-Flac: Bon voisinage est égal à plus de sécurité

Une étroite collaboration entre résidents et force policière pour contrer l’insécurité dans le village. C’est ce que préconisent les habitants du Morcellement Bismic, qui ont adopté le Neigbourhood Watch.

L’année 2016 a démarré sur une mauvaise note pour les habitants de Flic-en-Flac. L’insécurité croissante avait fait qu’eux, ainsi que les associations de la localité, soient montés au créneau pour réclamer plus d’action pour protéger les villageois. Loin d’attendre que seule la police agisse, ceux du Morcellement Bismic, avec l’aide de la Force vive de Flic-en-Flac, ont mis sur pied un système de Neigbourhood watch. Officiellement lancé lundi, il est appelé à se déployer dans tout le village.

«Nous veillons», «Souriez, vous êtes filmé», le message est clair : certains quartiers de Flic-en-Flac ont à présent un système de surveillance. Et les habitants mettent justement en garde tous ceux qui voient en Flic-en-Flac «enn baz tamtam» où ils pourront faire du bruit et du désordre. «Nous n’allons plus accepter cela car nous avons investi ici pour y vivre avec nos familles. Nous voulons garder Flic-en-Flac comme le coin paisible et sûr que nous connaissons», dit Ben Rommaldawo, président de la Force vive de Flic-en-Flac. C’est un projet enclenché depuis le mois de mars qui s’est finalement concrétisé, explique-t-il. «Nous avons eu une réunion avec la Crime Prevention Unit en avril, suivie d’un exercice de porte-à-porte dans le morcellement en mai. Bien vite, un système de communication avec courriels et numéros de téléphone s’est mis en place et ils ont été échangés entre résidents», poursuit notre interlocuteur.

Effet dissuasif

En sus de cela, 25 panneaux informant que les lieux sont surveillés par les voisins et par la police ont été placés chez les «leaders». «Ce sont des personnes qui coordonnent le travail mais tout le monde est inclus. Il y a des rondes la nuit aussi pour vérifier que tout est tranquille», dit Ben Rommaldawo, qui trouve que cela a déjà un effet dissuasif. «Nous avons noté que cela a un effet contre le vol et plusieurs personnes l’ont réalisé puisqu’ils demandent à ce que des panneaux soient installés devant chez eux», dit-il.

Donald Dhondee, le responsable de communication de la Force vive de Flic-en- Flac explique que le système est simple à mettre en place. «Il suffit de créer un réseau de communication oral et d’utiliser le téléphone, l’Internet pour les courriels et les groupes. Ensuite, il faut faire la liaison entre les coordinateurs et la Crime Prevention Unit. Nous apporterons notre soutien à ceux qui veulent mettre ce système de Neighbourhood Watch en place», dit-il, tout en invitant les quartiers intéressés à faire de même, à l’instar des Morcellements de Chazal et Anna, qui ont déjà signifié leur intérêt pour l’application d’un tel système de surveillance particulière.

 L’inspecteur Dorine Chan-Francis, responsable du poste de police de Flic-en-Flac, est totalement en faveur de ce projet : «C’est un grand pas en avant dans les objectifs de la force policière d’avoir une police à proximité et de travailler avec la population locale pour résoudre leurs problèmes.» Elle donne la garantie que la police apportera tout le soutien nécessaire aux résidents dans leurs démarches de surveillance du voisinage. Sen Beedassy, un retraité abonde dans le même sens : «Rien que le fait de dire qu’on fait partie du Neighbourhood Watch facilite la prise de contact et l’action de la police. En moins de 10 minutes après mon appel, les policiers étaient sur place alors que deux jeunes mettaient le feu dans les broussailles d’un terrain vague.»