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Sister Act: des chanteurs devenus comédiens
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Sister Act: des chanteurs devenus comédiens
La première est annoncée pour le mercredi 7 septembre. Au fur et à mesure que les heures passent, la petite troupe de comédiens jouant dans la comédie musicale Sister Act préparée à la sauce mauricienne s’active.
Jeudi soir marquait le deuxième jour de la mise en commun. À 19h30, un petit groupe s’était déjà retrouvé dans la salle du J&J Auditorium, à Phoenix. Sous la direction de Gérard Sullivan, les scènes défilent.
Deloris Van Cartier, interprétée par Linzy Bacbotte-Raya et incarnée à l’écran par la célèbre Whoopi Goldberg, est témoin d’un meurtre perpétré par son petit ami Curtis. Ce dernier cherche à la tuer. Pour la protéger, elle est placée dans un couvent. Plusieurs scènes sont reprises. Dans la fosse d’orchestre, les musiciens du groupe Witness donne le la. Le décor n’est pas terminé encore mais chacun essaie de s’y retrouver. Si les erreurs sont encore compréhensibles, le metteur en scène est là pour rappeler ses comédiens à l’ordre.
En ce jeudi soir, la pièce n’est pas encore harmonieuse comme elle devrait l’être mais déjà, l’intensité de certaines scènes ne passe pas inaperçue. Les dialogues, voguant sans transition du créole au français ou encore à l’anglais, font souvent sourire et quand Deloris Van Cartier se présente «Van Cartier, Cartier comme le bijoutier de Paris», avec le déhanchement qui convient, le fou rire n’est jamais trop loin.
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Linzy Bacbotte-Raya dans la peau de Deloris Van Cartier
«Tout le spectacle est très énergique. Je n’ai pas le temps de respirer. Je suis présente dans pratiquement toutes les scènes. Cela demande du calme, de la concentration. Il ne faut surtout pas oublier les mots clés. C’est vraiment un gros stress spécialement aujourd’hui (NdlR, jeudi soir). C’est maintenant que l’on découvre le déroulé du spectacle. Là où on répétait, c’était plus petit et maintenant on se rend compte que sur scène, il y a de l’espace et qu’il faut l’occuper. Donc, il faut revoir les emplacements. Je me retrouve dans le rôle de Deloris mais il ne faut pas trop se donner. Il me faut savoir doser et trouver le juste milieu. Il me faut aussi articuler. Au théâtre, il faut prendre en compte plusieurs choses. Il faut jouer le rôle, tout en articulant et en restant concentré. Cela n’a absolument rien à voir avec le chant. Malgré toutes ces difficultés, c’est un rôle magnifique. Je n’aurais pu rêver mieux. Et c’est un très beau travail d’équipe. Je découvre la comédie. C’est une nouvelle corde à mon arc. Pour un début sur les planches, j’adore ce rôle.»
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Katrin Caine interprète de la timide Soeur Mary Robert
«La mise sur pied de ce spectacle est un gros travail. Comparativement aux autres comédies musicales dans lesquelles j’ai joué, Sister Act est plus poussée. Il y a beaucoup de scènes en équipe et c’est ce que nous devons peaufiner. C’est la première fois que je travaille avec Linzy et c’est magnifique. Je tiens le rôle de Mary Robert, la postulante. Elle est timide au début et finit par s’affirmer. Lorsque j’ai commencé à interpréter le personnage, ce n’était pas évident pour moi parce que je ne suis pas comme elle. Mais par la suite, je me suis adaptée.»
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Jasmine Toulouse ou Tina, l’amie de Deloris
«C’est ma première expérience dans une comédie musicale. J’interprète le rôle de Tina, une copine de Deloris. Je chante avec elle dans les casinos mais par la suite, je fais une transition radicale pour devenir nonne. Le rôle de Tina, je le vis à peu près normalement parce que je suis chanteuse dans la vie. Pour le rôle de nonne, c’est différent. Mais quand je revêts l’habit, je me calme pour rentrer dans la peau du personnage. C’est là que je vois toutes les différences entre les deux. C’est une superbe expérience. J’ai rencontré plusieurs personnes avec lesquelles je me suis liée d’amitié. Nous sommes vraiment devenues des sœurs. Gérard Sullivan est quelqu’un de très professionnel. Cela fait plaisir de travailler avec une telle personne. Elle te pousse vers le perfectionnement.»
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Carol Lamport ou la mère supérieure
«Nous entamons en ce moment un travail de filage. Nous aurons deux répétitions importantes samedi et dimanche et après, on aura une meilleure vision du spectacle. Mon rôle est davantage porté vers le théâtre que le chant. Ce qui est différent des autres comédies musicales auxquelles j’ai participé. Dans La mélodie du bonheur, j’interprétais aussi le rôle de la mère supérieure et j’avais effectivement fait un peu de théâtre. Mais dans Sister Act, mon personnage a 80% de textes et 20% de chant. De plus, c’est un personnage au caractère bien trempé. Il faut rester concentré pour tenir ce rôle jusqu’au bout. C’est un gros défi mais j’ai hâte d’être sur scène.»
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Abel Moosladoo dans le rôle de Mgr Howard et également coach des comédiens
«Je me suis occupé du coaching théâtral qui a commencé en février. La plupart sont des chanteurs. Or, la pièce comporte beaucoup de jeux de rôle. J’ai travaillé avec la plupart des comédiens et principalement avec la bande de garçons qui jouent les méchants et avec Linzy Bacbotte-Raya. Cela fut un travail individuel, qui a demandé du temps. Chacun, avec ses aptitudes, devait trouver son personnage. Je n’ai pas eu de soucis parce qu’ils se sont appliqués. Il reste quelques petits ajustements à faire. Sur scène, je joue le rôle de Mgr Howard. J’aime bien. Cela me change des rôles exubérants. Ce qui n’est pas pour me déplaire.»
Les séances sont prévues comme suit : les 8 et 9 septembre à 20 heures. Le samedi 10 à 14h30 et 20 heures et le dimanche 11 septembre à 14h30. Les billets coûtant entre Rs 200 et Rs 700 sont disponibles à travers le Rézo Otayo et à la Cure de Notre-Dame-de-Lourdes, à Rose-Hill.
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