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Fièvre aphteuse: le Qurbani compromis ?

6 septembre 2016, 09:00

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Fièvre aphteuse: le Qurbani compromis ?

Place au recensement de boeufs, cabris et moutons dans le pays. Cela, afin de savoir s’il y en a suffisamment sur le marché en vue de la fête Eid-Ul-Adha qui doit être célébrée le 12 septembre. Jusqu’à samedi, la ferme de Socovia Ltd, à St-Martin, importateur de bétail d’Afrique du Sud et principal fournisseur de boeufs sur pattes pour ce sacrifice, était jugée fiable. Et environ 2 150 personnes avaient déjà fait leurs réservations et payé un acompte pour les bêtes. Sauf que de dimanche à lundi, les données ont changé. Une vingtaine de boeufs de cette ferme sont morts, victimes de fièvre aphteuse.

Il faudra maintenant trouver d’autres options, affirme Nissar Ramtoola, président de la Jummah Mosque. C’est le ministère de l’Agro-industrie qui a démarré cet exercice de recensement. Et les relevés de cette étude seront communiqués, mercredi matin, lors d’une réunion entre les représentants de mosquées et ceux de divers ministères, ajoute Nissar Ramtoola. «Koumsa nou pou koné komié tet dé bétay éna é si nou kapav fer Qurbani.»

«Que l’abattage soit fait dans ces pays et la viande partagée aux gens pauvres.»

Une réunion d’urgence a eu lieu lundi entre le ministre et le représentant de la Jummah Mosque pour discuter des options envisageables pour la fête Eid-Ul-Adha. «Nous avons fait un constat de la situation et nous avons discuté de deux propositions. Une option est que des moutons ou des cabris soient utilisés pour le sacrifice ou alors les personnes peuvent contacter des associations à l’étranger pour que l’abattage soit fait dans ces pays et la viande partagée aux gens pauvres. Rien n’a encore été finalisé.»

En fait, pour une part de bœuf, il faut compter environ Rs 3 000 pour l’Afrique du Sud, Rs 800 pour l’Inde ou encore au moins Rs 2 500, si l’on se tourne vers Madagascar. Mais, pour l’heure, l’on en est pas encore là, explique Nissar Ramtoola. «Pour le moment, nous envisageons encore de faire le sacrifice localement. Les données que nous aurons du ministère vont déterminer la marche à suivre.»

Le maulana Ameer, lui, ne mâche pas ses mots envers le gouvernement. «Minister et gouvernman pann fer travay kouma bizin. Dépi kan gouvernman koné éna sa problem-la é zot pann fer nannié. Zot ti kapav inport bef pou nou pou Qurbani», lâche-t-il.

L’activiste Raffick Goolfee s’est, lui, rendu au CCID, lundi matin, pour faire une déclaration sur cette affaire. Lui aussi montre les autorités du doigt. Selon lui, les animaux infectés de Rodrigues sont passés par la zone de quarantaine. Or, le bétail de Socovia, allègue-t-il, est passé par cette même zone. Pourtant, argue-t-il, le protocole exige que tel ne soit pas le cas. «Les animaux de Socovia ont été infectés à cause de cela», soutient-il.

7 100 animaux vaccinés jusqu’ici

<p>1 358 cabris, moutons, porcs et bœufs ont jusqu&rsquo;ici été abattus à Maurice. Et, à ce jour, 7 100 bêtes ont été vaccinées contre la fièvre aphteuse par le service vétérinaire du ministère de l&rsquo;Agro-industrie. La campagne de vaccination pour les porcs n&rsquo;a de son côté pas encore démarré.</p>