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Drogue : 71 jeunes arrêtés depuis 2015
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Drogue : 71 jeunes arrêtés depuis 2015
Ils voulaient savoir «ki gagné ar sa». C’est ainsi que des jeunes seraient tombés dans la drogue. Ce fléau prend de l’ampleur tant parmi les étudiants que les collégiens. Selon les derniers chiffres de la police, 71 d’entre eux ont été arrêtés avec de la drogue de 2015 à ce jour, soit en un an et demi.
Depuis l’arrivée de la drogue synthétique à Maurice en 2013, ils sont de plus en plus nombreux à se laisser tenter. Un phénomène qui inquiète l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU). D’ailleurs, le Dangerous Drugs Act a été amendé à deux reprises en 2013 afin d’inclure les drogues synthétiques. Cette année-là, six cas ont été rapportés et cinq arrestations ont eu lieu pour possession et vente de drogue synthétique. Et depuis, la situation n’a fait qu’empirer. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Interrogé, un responsable à l’ADSU explique que c’est grâce aux colis arrivant par voie postale que les limiers arrivent à mettre la main sur des revendeurs de drogue. «Nous procédons à une livraison contrôlée pour pouvoir interpeller le dealer qui très souvent est le destinataire du colis.»
Les régions les plus touchées par le fléau sont Port-Louis, Plaine-Verte, Roche-Bois, Cité-la-Cure, Beau-Bassin/Rose-Hill, résidence Barkly et Camp-Levieux. Et ce sont les étudiants et les collégiens fréquentant des établissements ou habitant ces régions qui sont les plus concernés.
Quelles sont les procédures si un collégien est arrêté avec de la drogue ? Selon notre interlocuteur, les éléments de l’ADSU prennent sa déposition en présence de ses parents. Le jeune est ensuite autorisé à rentrer chez lui, avec une «bonne réprimande».
Le dossier est transmis au Directeur des poursuites publiques (DPP). Ce dernier donne au collégien un avertissement «pour lui donner une chance», souligne-t-il.
En ce qui concerne la consommation de drogue dans les collèges, le responsable à l’ADSU affirme qu’il n’y a pas eu plus de deux cas rapportés en un an et demi. «Il se peut que la consommation de drogue soit courante dans les collèges. (...) Les recteurs règlent souvent le problème en interne.» Dans l’un des incidents rapportés, indique-t-il, un parent avait donné du cannabis à un collégien pour qu’il en revende dans l’établissement.
Par ailleurs, plusieurs campagnes ont été lancées dans les collèges afin de contrer la propagation de drogue parmi les jeunes. À ce jour, 85 ateliers de travail dans 21 établissements scolaires ont été organisés. Des campagnes qui se sont étendues au public, avec plus de 15 000 personnes ayant été sensibilisées au fléau, selon les chiffres de l’ADSU.
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