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Biswajeet Gangulym, Chief Manager de Life Insurance Corporation of India: «C’est un vrai défi de pouvoir maintenir la croissance de l’industrie»

13 septembre 2016, 07:35

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Biswajeet Gangulym, Chief Manager de Life Insurance Corporation of India: «C’est un vrai défi de pouvoir maintenir la croissance de l’industrie»

 

Le Chief Manager de la Life Insurance Corporation of India (LIC) se dit fier de ce qu’a accompli la compagnie à Maurice dans l’industrie de l’assurance. Il a toutefois exprimé ses craintes quant aux fluctuations de la croissance du secteur chaque année.

LIC célèbre actuellement ses 60 ans à Maurice. Quel est votre sentiment par rapport à la contribution de la compagnie au développement du secteur financier local ?

J’éprouve une grande satisfaction personnelle de faire partie de cette compagnie, qui célèbre aussi ses 60 ans en Inde. D’ailleurs, Maurice peut se réjouir que LIC a fait son entrée au pays et en Inde au même moment. Je suis aussi très content que nous avons pu offrir des couvertures d’assurance-vie à des milliers de clients pendant toutes ces années.

Aujourd’hui, la confiance et le soutien de la population en la compagnie sont sans pareil et témoignent surtout de notre crédibilité dans l’industrie de l’assurance depuis ces trois décennies.

Êtes-vous satisfait de la position de la LIC au sein de cette industrie ?

Bien sûr. LIC fait partie du top cinq des compagnies dans l’assurance-vie et compte 40 000 assurés à ce jour.

Au fil des années, nous avons remarqué que 90 % de notre clientèle sont des Mauriciens d’origine indienne, probablement en raison des spécificités de la compagnie. Or, ces trois dernières années, nous avons fait des efforts pour élargir notre clientèle. Et aujourd’hui, nos assurés proviennent de toutes les communautés, voire classes sociales. De plus, nous constatons qu’il y a une certaine fidélité qui se crée et se transmet de génération en génération chez nos clients. Ainsi, bien souvent, tous les membres d’une seule famille ont une assurance chez nous.

Comment expliquez-vous cette fidélité ?

C’est grâce à notre performance lors de nos opérations, notamment celle du département de réclamations. Nous avons bâti une réputation autour de nos services de proximité. Par exemple, quand une police d’assurance arrive à maturité, nous communiquons en amont avec le client afin de lui fournir tous les détails nécessaires. Ce dernier n’a ainsi pas besoin de solliciter la compagnie à maintes reprises pour se faire payer. Tout se fait dans la transparence.

Cela signifie que la compagnie est financièrement saine, n’est-ce pas ?

Tout à fait. D’ailleurs, la LIC a réalisé une croissance de 48 % durant l’année financière se terminant au 31 mars 2016. Et pour les cinq dernières années, une croissance moyenne de 27,5 % a été enregistrée. Quant au nombre de polices d’assurance vendues l’année dernière, il s’élevait à 3 280.

Et les réclamations ?

Pour la dernière année financière, nous avons payé des réclamations de Rs 364 millions. Si l’on comptabilise la totalité des réclamations payées durant les trois dernières années, le chiffre s’élève à Rs 1,1 milliard.

«Tous nos investissements sont garantis par le gouvernement indien qui est l’unique actionnaire de la multinationale.»

 

Depuis la fermeture de la BAI, la solidité des compagnies d’assurance a été remise en question, car cela concerne la protection des clients après tout. Est-ce une source d’inquiétude pour vous ?

La question ne se pose même pas. Notre compagnie a des investissements sélectifs qui ne comportent aucun risque. D’ailleurs, plus de 84 % de nos investissements sont dirigés vers les obligations des États. À ce jour, nous y avons investi Rs 2,4 milliards. C’est une façon pour la LIC de contribuer au développement des infrastructures du pays.

Par ailleurs, la branche mauricienne, qui a des actifs de Rs 3,6 milliards, opère sous la coupole du groupe qui appartient à l’État. Du coup, tous nos investissements sont garantis par le gouvernement indien qui est l’unique actionnaire de la multinationale.

Avec la multitude de compagnies d’assurance qui opèrent sur le marché, notamment dans l’assurance-vie, comment la LIC se démarque-t-elle pour garder ses parts du marché ?

Nous avons plusieurs points de vente qui nous donnent l’avantage par rapport à d’autres opérateurs. Outre la pérennité de nos opérations, la LIC inspire confiance de par sa solidité financière et sa capacité à go the extra mile pour satisfaire sa clientèle.

Il ne faut également pas oublier la diversité de nos produits, dont certains sont uniques. La Limited Endowment Policy ou encore le plan Infinity sont des exemples qui ajoutent au succès de la compagnie dans ce secteur.

Quels sont les défis auxquels les compagnies d’assurance sont confrontées ?

C’est sans doute celui de maintenir une croissance robuste et durable dans l’industrie. Nous avons remarqué que la croissance dans l’assurance-vie n’a pas gardé le rythme nécessaire d’une année à l’autre. Celle-ci est passée de 27,3 % en 2010-11 à 10 % en 2011- 12. Et en 2012-13, la croissance a même été négative, soit moins 4 %. Ce n’est qu’en 2013-14 qu’elle a remonté à 14 %. Selon les dernières statistiques, elle a été de 11 % en 2014-15.

Or, la chute de la BAI aura sûrement des conséquences sur la croissance cette année. Elle pourrait baisser drastiquement. C’est un réel challenge pour les opérateurs dans l’industrie de maintenir un niveau convenable, tout en rehaussant sa contribution au PIB. Si on se fie aux National Accounts de juin 2016, la croissance du pôle assurance-vie de l’industrie sera à 11,5 % du PIB cette année. Ce qui est largement insuffisant si on veut doper le secteur.