Mais où est donc l’ex-ministre de l’Environnement? En cour intermédiaire, l’huissier Zainool Abedeen Eddoo a expliqué qu’il a essayé, non pas une, mais cinq fois, de servir à Raj Dayal une convocation dans le cadre du procès en réclamation que lui intente Patrick Soobhany. Le directeur de Morcellement Martelo Ltée réclame au député du n°9 (Flacq–Bon-Accueil) des dommages de Rs 50 000 pour diffamation dans l’affaire «bal kouler».

À l’appel de l’affaire devant la magistrate Ratna Seetohul-Toolsee, le mercredi 14 septembre, Me Pazhany Rengasamy, avoué au service du plaignant, a informé la cour que l’huissier s’est rendu à plusieurs reprises au domicile de l’ex-ministre de l’Environnement, à Dayal Lane, Carreau Lalliane, pour lui servir la convocation. Sauf que ce dernier a joué aux abonnés absents. Devant une telle situation, Me Rengasamy a présenté une motion pour que la convocation soit publiée dans deux quotidiens. Sa demande a été agréée.

Selon le rapport de l’huissier, il s’est rendu à la résidence de Raj Dayal une première fois le 26 août, vers 15 heures. Personne n’aurait répondu à ses multiples appels. Le lendemain, à 8 h 45, l’huissier aurait rencontré le jardinier de l’ancien ministre. Ce dernier lui aurait alors indiqué que son patron n’est pas à la maison et qu’il ne peut accepter la convocation.

Vers 16 heures, le 2 septembre, l’huissier s’est de nouveau rendu à Carreau Lalliane. Cette fois, il est tombé sur un employé qui l’aurait informé que son patron se repose et qu’il ne peut le déranger. Il aurait toutefois demandé à l’huissier de laisser son numéro de téléphone pour que le principal concerné le contacte.

Sept jours plus tard, rebelote. À 17h45, l’huissier est posté chez Raj Dayal. Il n’y avait pas âme qui vive, selon lui. Il a rebroussé chemin pour se rendre encore une fois chez l’ancien ministre, le 10 septembre, à 8h30. L’un des proches de ce dernier lui aurait aussitôt annoncé que Raj Dayal n’est pas chez lui.

L’huissier est catégorique: Raj Dayal n’a jamais pris contact avec lui. Il est difficile, a-t-il précisé, de pénétrer dans sa cour à cause de la présence d’un chien. Et de faire ressortir qu’il est «incapable» de lui servir la convocation.

Le 15 avril, Raj Dayal avait émis des propos à l’encontre de Patrick Soobhany. Celui-ci indique que l’ancien ministre de l’Environnement a voulu faire croire que son casier judiciaire n’est pas vierge et qu’il est sous le coup d’une arrestation. Les allégations de l’ex-ministre, dit-il, sont fausses, malicieuses et dénuées de tout fondement.

Cette affaire a pour toile de fond une affaire de permis Environment Impact Assessment. Patrick Soobhany allègue que Raj Dayal, alors ministre de l’Environnement, lui a réclamé un pot-de-vin. Selon le plaignant, le député du n°9 lui aurait dit d’acheter «50 bal kouler» afin qu'il puisse les distribuer dans sa circonscription, en vue de la célébration de la fête Holi. L’homme d’affaires a retenu les services de Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel. Le procès a été renvoyé au 19 octobre.