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Élève décédée : l’État «accepte» de payer Rs 1 M

17 septembre 2016, 08:07

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Élève décédée : l’État «accepte» de payer Rs 1 M

 

Rien ne pourra lui ramener sa fille Laura, qui a péri lors d’inondations en mars 2008. Huit ans après, la douleur de Vishanee Paul, 46 ans, est toujours aussi vive. La famille a reçu, durant la semaine écoulée, des indemnités de Rs 1 million, comprenant un logement social. Après de longues années de procédures, la mère de la victime dit être «satisfaite de ce dénouement». Avec cet argent, «mo pou kapav fer kitsoz pou mo zanfan», confie-t-elle.

Laura Paul avait 13 ans au moment du drame. Le 26 mars 2008, elle avait insisté pour aller à l’école malgré le mauvais temps car elle ne voulait pas rater un contrôle, raconte Vishanee Paul. La jeune fille était en Form I au collège Merton, à Pamplemousses. «Bizin alé pou gagn bon rézilta», avait-elle lancé à sa mère. Cette dernière indique que sa fille aspirait à partir à l’étranger et travailler avec des enfants. C’est sa tante, qui évolue dans ce domaine en France, qui l’avait inspirée. Laura voulait être en mesure de subvenir aux besoins de sa mère afin que celle-ci cesse de travailler.

La jeune fille revenait du collège lorsqu’elle a été emportée par les flots en empruntant le pont de Mont-Goût. Sa famille a servi une mise en demeure au ministère de l’Éducation et à l’État quelques mois après. Elle leur reprochait d’avoir mis en danger des vies humaines en échouant à leur tâche de protéger tout citoyen, que ce soit de manière préventive ou en cas de catastrophe naturelle.

La famille avait obtenu Rs 50 000 au lendemain de la mort de Laura. «Mo finn servi kas-la pou fer so tonb dan simitier Mahébourg», souligne Vishanee Paul, qui va souvent s’y recueillir. Ne supportant plus d’habiter dans la maison où avait vécu sa fille, elle a déménagé. Un logement social lui a été attribué en 2010.

L’homme de loi de la famille,  Me Jean-Claude Bibi, se dit, lui, satisfait du jugement mais regrette que les procédures aient pris autant de temps. Selon lui, il est dommage que ceux qui se trouvent dans des situations similaires soient obligés de se livrer à des batailles légales pour obtenir justice.

APRÈS MARS 2008, DES MESURES SUGGÉRÉES POUR LA SÉCURITÉ DU PUBLIC

<p>Un comité avait été mis sur pied pour faire la lumière sur ces événements meurtriers. Le système d&rsquo;alerte d&rsquo;alors comportait de nombreuses failles, avaient relevé les membres. Le juge Bushan Domah et ses deux assesseurs, Jacques Rosalie et Ranjit Vaghjee, avaient aussi ouvert une enquête sur l&rsquo;incapacité des autorités&nbsp; à réagir à temps.</p>

<p>L&rsquo;une des recommandations faites dans le rapport était d&rsquo;instituer un &laquo;National Disaster Management Centre&raquo;. D&rsquo;autres mesures avaient aussi été suggérées pour la sécurité du public, dont l&rsquo;établissement de schémas adaptés sur la fermeture des écoles en cas de catastrophe naturelle.</p>

<p>De son côté, le directeur des services météorologiques avait demandé que le relevé des appels téléphoniques soit vérifié, soutenant que son département avait informé le ministère de l&rsquo;Éducation de la situation dès 4 heures du matin. Or, le ministère avait indiqué qu&rsquo;il a dû contacter la station météo de Vacoas lui-même vers 5 h 30.</p>