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Fièvre aphteuse et salmonellose: ruée vers les légumes mais… à quel prix ?
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Fièvre aphteuse et salmonellose: ruée vers les légumes mais… à quel prix ?
Les marchands affirment que le prix des légumes est toujours abordable. Ce, malgré l’épizootie de la fièvre aphteuse et de la salmonellose. Pourtant, au marché central, les lalos se vendent à Rs 100 le demi-kilo.
Les légumes ont la cote. Les marchands et les encanteurs de PortLouis le confirment. Chez certaines familles, avoir plus de légumes dans son assiette est une conséquence directe de la fièvre aphteuse et de l’épizootie de salmonellose qui planent actuellement. Du planteur à l’acheteur, en passant par l’encanteur, l’express a comparé les prix.
«C’est légumes tous les jours en attendant que les épidémies passent», déclare d’emblée Ange Virassamy, de Moka. «Depuis les récents événements, on n’achète plus de bœuf, de porc et de poulet. C’est la même chose pour les œufs. Ma petite-fille a déjà été affectée par la salmonelle.» Du coup, dit-elle, «on préfère prendre des précautions». Interrogée au sujet des prix, notre interlocutrice précise qu’ils sont «abordables, sauf pour les brocolis et les lalos».
Commission de 10 %
Les planteurs, encanteurs, marchands et propriétaires des ti-bazar présents à la vente, aux petites heures à Port-Louis, mercredi, abondent dans le même sens. «Le prix des légumes est raisonnable en ce moment parce que nous les avons en grande quantité à travers le pays. Que ce soit les brèdes, le chou, les carottes, les haricots. C’est pareil pour les fruits», explique Ramanand Nagadoo, secrétaire de l’Association des encanteurs.
«Nous aussi nous sommes des consommateurs. Nous restons flexibles. Presque partout, les encanteurs prennent une commission de 10 %», affirme le secrétaire de l’Association des encanteurs. Raj Nunkoo, encanteur depuis 49 ans, adopte la même pratique. «Je prends 10 % de commission.»
Les différences de prix
Mais existe-t-il une grosse différence en termes de prix entre toutes ces étapes de vente ? Précisons d’emblée qu’il y en a trois. Premièrement, le planteur vend à l’encanteur. En deuxième lieu, celui-ci vend au marchand. La troisième étape implique la vente au consommateur.
Faisant le tour des encanteurs, trois légumes nous intéressent : le lalo, le chou et la pomme de terre. Ainsi, nous apprenons que l’encanteur achète le demi-kilo de lalo à Rs 50 au planteur. Il le vend à Rs 60 à l’encan. Au final, c’est à plus de Rs 70 que le consommateur l’achète au marché. Interrogé sur le prix de ce légume, Ramanand Nagadoo indique qu’«il y a trop de pesticides dans les lalos et il fait froid en ce moment. Lalo pa kontan fré. C’est cela qui explique le prix»
En ce qui concerne le chou, vendu à Rs 13 à l’encan, il est revendu à Rs 20 dans les bazars. Et le prix peut même atteindre Rs 25 au marché de Port-Louis.
La pomme de terre, quant à elle, à Rs 10 le demi-kilo à l’encan, passe à près de Rs 16 au marché. «C’est la raison pour laquelle je vends moi-même mes légumes à l’encan. J’ai le prix de l’encan», soutient Rajeshwar Boodhoo qui cultive 2,5 arpents de terre à Baie-du-Tombeau.
Une enquête ouverte sur la provenance de la salmonellose
D’où vient la salmonellose qui s’est propagée à la station de Réduit ? C’est ce que tente de découvrir le ministère de l’Agro-industrie. Une enquête a été ouverte, a déclaré Mahen Seeruttun, hier après-midi après avoir présidé une réunion avec des techniciens de son ministère.
Concernant la compensation aux petits éleveurs de poulets qui ont tout perdu, il a indiqué que cette question n’a pas encore fait l’objet de discussions. La perte est estimée à environ Rs 400 000.
Le ministre a toutefois annoncé la désinfection des 114 poulaillers où les poulets ont été infectés à partir de la semaine prochaine. C’est vers début septembre que l’épizootie a été découverte. Cinq mille poussins de la station ont été transportés à l’incinérateur de Bassin-Requin, à Belle-Mare. Ensuite des inspections ont été menées dans 114 fermes.
D’autre part, le Conseil des ministres a pris la décision de geler toute importation de bétail. Et la campagne de vaccination se poursuit. À hier, 9 050 bœufs, moutons et cabris ont été vaccinés alors que le nombre de porcs ayant reçu le vaccin s’élève à 9 389. Le nombre de têtes de bétail est estimé à environ 60 000.
Les points de vente testés
<p>«<em>On effectue des essais à des points de vente. Et 11 échantillons ont été prélevés qui se sont avérés négatifs. On continue les tests</em>», affirme Anil Gayan. Sans compter les campagnes de sensibilisation et les réunions avec des responsables de laboratoires. En outre, «<em>des cas de gastro-entérite ont été enregistrés à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Ils ne sont pas forcément liés à la salmonelle. Il faut faire des analyses</em>», affirme le Dr Shahina Aboobakar, «<em>Acting Director Health Services</em>» au ministère.</p>
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