Dorianne Sharonne Marine empruntera le catwalk lors de la finale du concours Miss Supranational. Rien d’étonnant jusque-là. Sauf que la Miss nous vient tout droit d’Agaléga. Comment a-t-elle débarqué chez nous ? Pourquoi participe-t-elle à ce concours ?

Dorianne fait ainsi partie des dix finalistes. Tout en sachant qu’il y avait plus de 350 candidatures au départ… Puisqu’on en est aux chiffres, c’est en 2009 qu’elle est arrivée à Maurice. Elle avait des rêves plein la tête. Mais l’idée de devenir une reine de beauté n’en faisait pas partie. Elle avait alors 12 ans et la priorité, c’était les études. «Après le CPE, mes parents m’ont envoyée ici pour aller au collège», souligne la jeune fille de 19 ans. Et cela, même s’il y a bien un collège à Agaléga, affirme-t-elle, histoire de rassurer ceux qui se posent des questions.

Elle est quand même venue parce que le niveau d’éducation académique y est meilleur, selon la perception. Et puis, «ma soeur et mon cousin étaient déjà là. Je n’ai eu aucun problème à mon arrivée». Elle étudie jusqu’à la Form V au BPS puis s’inscrit à l’école hôtelière, optant pour le cursus axé sur l’animation. C’est par hasard, sur un coup de tête, qu’elle s’est inscrite au concours Miss Supranational. «J’ai toujours été attirée par la scène et le mannequinat.»

Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de se lancer ? Pour elle, il était hors de question de se laisser distraire par autre chose avant d’avoir quitté le collège. L’appel à candidatures est arrivé pile au moment où elle s’est décidée à se jeter à l’eau… Un signe ?

En tout cas, pour l’organisatrice du concours, Ameeksha Dilchand, elle-même ancienne Miss Mauritius, le fait que Dorianne ait choisi de participer à Miss Supranational l’enchante. «Elle sait ce que la première participation d’Agaléga n’est pas anodine. Je pense que malgré le fait que le concours en est seulement à sa troisième édition, notre réputation nous précède.»

Sinon, «Miss Agaléga» a-t-elle été choisie justement pour attirer l’attention des médias et faire sensation ? David Stafford, coach du concours et bras droit de la directrice, rétorque que le comité ignorait tout des origines de Dorianne jusqu’à la sélection finale. «Nous n’allions pas la prendre si elle ne correspondait pas à nos critères uniquement pour faire une fleur à Agaléga !»

En tout cas, pour savoir laquelle des dix fleurs repartira avec la couronne, rendez-vous le 12 novembre…