Publicité
Omnicane: zones d’ombre autour du projet «smart city»
Par
Partager cet article
Omnicane: zones d’ombre autour du projet «smart city»
Le comité technique du Board of Investment (BoI) a failli dans sa tâche. C’est, du moins, ce qu’affirment l’avocat Mahen Saulick et l’architecte Sandeep Sewpal quant à l’aval accordé à la compagnie Omnicane pour la construction de la smart city. En effet, celle-ci a obtenu son Certificate Scheme pour aller de l’avant avec le projet. Une décision du BoI que les deux individus critiquent vivement.
C’est après quelques mois de recherches que Mahen Saulick et Sandeep Sewpal ont conclu qu’il y avait des zones d’ombre autour de la construction de la Mon Trésor Smart City. Selon eux, certains règlements n’ont pas été respectés. Ils soutiennent notamment que 70 % du projet se trouvent dans un rayon de 3,6 km du SSR International Airport. Or, d’après la Plaisance Airport (Building Restrictions) Act, il ne peut y avoir de construction à cette distance de l’aéroport.
L’avocat et l’architecte évoquent, ensuite, le Building and Land Use Permit (BLP) du conseil de district de Grand-Port. Ils indiquent ne pas savoir si le permis a été octroyé. Toutefois, Vinaye Harcharan, le président du conseil de district, a révélé à l’express que le BLP a bien été accordé.
Injonction en cour suprême
Autre interrogation de Mahen Saulick et Sandeep Sewpal : comment faire si l’aéroport de Plaisance doit être agrandi ? «Faudra-t-il créer une île artificielle comme pour le Kansai Airport d’Osaka, au Japon ?» Ils indiquent qu’ils demanderont une injonction en Cour suprême contre le projet de smart city si le Board of Investment ne revoit pas sa décision.
Du côté du BoI, Ken Poonoosamy, le directeur, affirme que tous les documents et autorités ont été consultés avant d’approuver le projet et qu’il est disposé à écouter ceux s’opposant à la construction de la smart city. Sachin Mohabeer, un responsable au BoI, souligne, lui, que le projet ne se trouve pas dans le périmètre délimité par la Plaisance Airport (Building Restrictions) Act, comme l’indiquent Mahen Saulick et Sandeep Sewpal. Et d’expliquer qu’il y a des documents pour prouver que tous les règlements ont été respectés.
En ce qui concerne le Building and Land Use Permit (BPL), il soutient que pour la construction d’un quartier général, le conseil de district de Grand-Port n’a pas besoin de l’Environment Impact Assessment Licence pour octroyer le BLP à Omnicane. Sachin Mohabeer révèle aussi que l’aviation civile n’a pas objecté au projet. Selon lui, tout s’est déroulé dans la transparence et le promoteur a dû respecter toutes les conditions nécessaires pour obtenir le certificat du BoI.
Interrogé, le Chief Executive Officer d’Omnicane, Jacques d’Unienville, déclare pour sa part que tout est bien en règle. «Nous avons respecté toutes les normes et conditions et le fait que le BoI nous a accordé le permis démontre qu’il n’y a pas l’ombre d’un doute que toutes les procédures ont été suivies», fait-il comprendre.
Publicité
Les plus récents