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Activité à sensations fortes au Caudan: il est cloué au lit après avoir sauté dans le vide

22 septembre 2016, 08:24

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Activité à sensations fortes au Caudan: il est cloué au lit après avoir sauté dans le vide

La vie de Darren Padaruth a changé du jour au lendemain. Soit après avoir fait un saut de plusieurs mètres au Caudan Waterfront, le 30 août. Une activité proposée par Extreme Leisure Activities depuis le mois dernier. Blessé, le trentenaire a les pieds plâtrés. Mais les avis divergent sur les circonstances entourant cet incident.

Darren Padaruth, que nous avons rencontré chez lui, à Vallée-des-Prêtres, a passé deux semaines à l’hôpital Jeetoo. S’il est rentré chez lui, ce graphiste (graphic designer), qui travaille à son propre compte, n’est pas sorti d’affaire. 

Les médecins lui ont conseillé de rester au lit pendant six semaines encore.

C’est la curiosité qui a poussé le graphiste et un ami à participer à cette activité : un saut à partir 6, 8 et 12 mètres pour atterrir sur un matelas gonflable. «C’était la toute première fois qu’on voyait ça», dit le jeune homme. Un instructeur d’Extreme Leisure Activities leur aurait affirmé que ce saut était sans danger et que «même les enfants de 6 ans le font». Les deux amis se sont laissé convaincre.

Coût de l’activité : Rs 350. Ils donnent aussi leur numéro de carte d’identité et signent une fiche. Selon l’habitant de Vallée-des-Prêtres, on ne lui a pas expliqué pourquoi il devait apposer sa signature et il n’a pas pu lire le document.

«J’ai dû ramper»

Si Darren Padaruth effectue les deux premières étapes sans grande difficulté, son ami, lui, se désiste. «Je me suis dit que 12 mètres, c’était effectivement trop haut et j’ai demandé à refaire les 8 mètres», dit le trentenaire, alors que l’instructeur aurait avancé que «dan ninport ki pozision to tonbé, to pa pou blésé».

Lorsqu’il saute une nouvelle fois de l’échafaudage, Darren Padaruth atterrit effectivement sur le matelas. «Mais c’était tellement dur, avance le graphiste. C’est là que j’ai senti une douleur atroce aux chevilles.» Il avance qu’il a dû ramper et qu’un employé a tenté de lui redresser la cheville, en vain.

Darren Padaruth confie que les organisateurs n’avaient pas de trousse de premiers secours. «Zot finn abriti kan inn ariv sa», ajoute-t-il.

C’est par ses propres moyens qu’il s’est rendu à l’hôpital, souligne le jeune homme qui a dû subir une intervention chirurgicale. Il a porté plainte à la police du port le lendemain. Extreme Leisure Activities n’aurait pas repris contact avec lui depuis l’accident. Le graphiste a retenu les services d’un homme de loi et envisage de poursuivre la société.

 

Du côté d’Extreme Leisure Activities, on affirme que l’activité qu’elle propose ne comporte aucun risque si elle est pratiquée correctement. Selon le Manager, Mustapha Soobratty, le jeune homme a pris peur au moment d’effectuer le saut de 12 mètres et a essayé de s’agripper au rebord de l’échafaudage. «É linn tonb lor so pwint lipié», souligne-t-il.

Mais Darren Padaruth est catégorique. Il avance qu’il n’a pas effectué de saut de 12 mètres.

 

Adarsh remarchera-t-il un jour ?

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<p>Trois jours avant cela, soit le 27 août, Adarsh, 19 ans, a fait le saut de plusieurs mètres au Caudan Waterfront. Après la troisième étape, il s&rsquo;est déboîté la cheville et s&rsquo;est fracturé le tibia. Il est depuis cloué au lit. Ce n&rsquo;est qu&rsquo;au bout d&rsquo;un traitement d&rsquo;une durée minimum de trois ans qu&rsquo;il sera possible de dire si le jeune homme pourra remarcher.</p>

<p>Le père d&rsquo;Adarsh, Bhai, un retraité, raconte que c&rsquo;est aux alentours de 14 heures le 27 août, qu&rsquo;il a reçu un appel de son fils. Celui-ci lui a demandé de venir le récupérer au Caudan car il était blessé. L&rsquo;étudiant en <em>Law &amp; Finance</em> a, par la suite, subi une intervention chirurgicale et a passé plusieurs jours à la clinique. Le lundi 29 août, la police du port s&rsquo;est rendue à son chevet pour prendre sa version des faits.</p>

<p>Depuis l&rsquo;incident, le retraité cumule les démarches pour que justice soit rendue à Adarsh qui, dit-il, était promis à un grand avenir. Bhai soutient qu&rsquo;il est aujourd&rsquo;hui endetté, le traitement de son fils ayant jusqu&rsquo;ici coûté plus de Rs 215 000. D&rsquo;autant plus qu&rsquo;Extreme Leisure Activities ne les indemniserait pas.</p>

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