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Bel-Ombre -Boxe : «J’ai vu la médaille d’or me glisser entre les doigts»
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Bel-Ombre -Boxe : «J’ai vu la médaille d’or me glisser entre les doigts»
Son sport de prédilection, c’était le football. Et pourtant, en quelques mois, Roshan Ramkallawon est devenu champion de Maurice de boxe française et a décroché la médaille de bronze lors du Championnat du Monde 2016 Assaut en Croatie.
Il fait la fierté de sa région. Roshan Ramkallawon, un jeune tireur habitant Bel-Ombre, a réalisé une performance honorable lors du Championnat du Monde 2016 Assaut, événement qui s’est tenu du 8 au 11 septembre en Croatie. Le jeune homme a en effet décroché la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 56 kg. C’est en triomphe que les membres de sa famille et quelques villageois l’ont accueilli, à l’aéroport, à son retour au pays mercredi dernier. L’express est allé à sa rencontre…
«Le bronze, c’est déjà pas mal pour une première médaille… Qui plus est, pour une première participation à une compétition de niveau mondial», dit-il dans un sourire timide. Mais de préciser qu’il aurait pu gagner en finale. «J’ai vu la médaille d’or me glisser entre les doigts.»
Du haut de ses 30 ans, qu’il ne semble pourtant pas faire, Roshan Ramkallawon avance qu’il est nouveau dans le domaine de la boxe française. En effet, il n’a fait ses débuts dans cette discipline que l’année dernière. Son sport de prédilection, dit-il, était le football.
«Manque de conseils»
Cependant, au fond de lui, il nourrissait cet amour pour les sports de combat et les arts martiaux. «J’ai toujours aimé le karaté, la boxe… Mais je n’ai jamais pu me lancer dans cette discipline. Quand j’ai fait la connaissance de Pascal Derobillard, cela a été un déclic. J’ai voulu essayer et lui, il m’a encouragé et coaché.» Et le tireur originaire de Richelieu, qui a déjà plusieurs titres et médailles à son escarcelle, aura eu raison d’avoir fait confiance à son poulain.
En quelques mois, Roshan Ramkallawon est non seulement devenu champion de Maurice, mais il a aussi pu réaliser une bonne performance, face aux tireurs étrangers, à sa première participation à un championnat mondial. «Je remercie le ministère, la Fédération, les boxeurs qui étaient avec moi lors de ce tournoi, ma famille et mon entraîneur, Pascal, pour m’avoir permis d’arriver à ce niveau.»
Toutefois, Roshan Ramkallawon regrette d’avoir été éliminé en demi-finale par la France. «J’ai vu la médaille d’or me glisser entre les doigts. Je sais que j’aurai pu gagner en finale», répète-t-il. Pascal Derobillard le rejoint sur ce point. «Nous nous étions d’ailleurs préparés pour cela plusieurs mois à l’avance. J’aurais peut-être décroché une médaille de bronze, mais lui, il aurait décroché la première place. Je suis son coach et je connais ses capacités. Il a simplement manqué de conseils pour adapter sa tactique.»
Poursuivre son protégé, Pascal Derobillard a dû se contenter d’envoyer des messages via Facebook. Car il n’a pu réunir la somme nécessaire pour faire le déplacement à ce championnat, déplore-t-il. Cela, au même titre que l’entraîneur national.
En outre, Roshan Ramkallawon parle des conditions difficiles dans lesquelles les boxeurs ont dû évoluer. «Nous n’avions pas de coach et à chaque fois que l’un de nous était sur le ring, c’était l’autre boxeur qui le secondait. Souvent, on se retrouvait alors à surveiller les affiches de peur que notre combat ne débute et qu’on soit disqualifié», confie-t-il.
Bien que tiraillé entre ses regrets, Roshan Ramkallawon est bien décidé à aller de l’avant. D’ailleurs, le mois prochain, Maurice accueille une compétition opposant les tireurs de la région océan Indien. Et le jeune homme espère bien figurer parmi les premiers.
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