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Décédé après une chute: les parents de Djabirr Noordaully accusent la Santé de négligence
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Décédé après une chute: les parents de Djabirr Noordaully accusent la Santé de négligence
«Sé pa Air Mauritius ki désidé, sé mwa ki désidé…» C’est ce qu’aurait déclaré un fonctionnaire du ministère de la Santé au père du jeune Djabirr Noordaully. Alors que ce dernier, âgé de 18 ans, devait subir une opération d’urgence en Inde, le ministère aurait tardé à lui en donner l’autorisation. Et le 12 septembre, Djabirr Noordaully, qui était admis à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses, depuis une vingtaine de jours, dont cinq aux soins intensifs sous respiration artificielle, a succombé à une rupture d’anévrisme.
Ses parents ont porté plainte contre l’hôpital et le ministère de la Santé pour négligence médicale. Ils ont rencontré le surintendant de l’hôpital, le mercredi 21 septembre, et lui ont remis une lettre.
C’est le 22 août que Djabirr Noordaully a été hospitalisé après une chute. Il devait subir une scanographie. Mais l’appareil de l’établissement ne fonctionnant pas, l’exercice a dû être effectué à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, deux jours de suite. «C’est finalement le samedi 27 août que son médecin traitant a eu son rapport médical. Djabirr souffrait d’un anévrisme et nécessitait un traitement à l’étranger en urgence, raconte son grand-père, Ghoorah Noordaully, un habitant de Goodlands. Le médecin traitant avait envoyé le rapport au ministère de la Santé alors qu’entre-temps, nous faisions les démarches administratives afin de pouvoir faire le voyage.»
Le 29 août, les parents du jeune homme se rendent au ministère de la Santé où un préposé les informe qu’il prendra contact avec eux au plus vite. Dans l’intervalle, les proches arrivent tant bien que mal à faire les réservations au niveau de la compagnie aérienne nationale. «Il était prévu que Djabirr et ses parents se rendent en Inde le samedi 3 septembre. La veille, le passeport et le visa étaient déjà prêts. Il ne restait plus que l’autorisation du ministère pour pouvoir voyager», explique Ghoorah Noordaully.
Reshad Noordaully, le père de Djabirr, se rend à nouveau au ministère de la Santé le vendredi 2 septembre et apprend qu’il n’aura pas l’autorisation de sitôt et que le voyage ne se fera que le mercredi suivant. «Le temps nous était compté. Il (NdlR, Reshad) a imploré les fonctionnaires pour que Djabirr puisse voyager car le visa et les billets étaient déjà prêts.» En vain, déplore le grand-père du jeune homme.
Et alors que les proches de Djabirr lui avaient caché que son état de santé était grave et qu’il pourrait en mourir, ils devaient apprendre que, dans la nuit du 6 septembre, les infirmiers l’en avaient déjà informé. «On lui avait caché cela pour qu’il ne s’inquiète pas et voilà que des infirmiers lui balancent que sa maladie peut causer sa mort. Quand on l’a rencontré, on a essayé de lui remonter le moral», poursuit Ghoorah Noordaully.
Le lendemain, lorsque les proches arrivent à l’hôpital à l’heure de la visite matinale, ils tombent de nues en apprenant que Djabirr avait perdu connaissance et que l’anévrisme avait éclaté. «Cela a causé une hémorragie interne. Et il était dans le coma», lâche le grand-père, affecté. Il est décédé quelques jours après.
Au ministère de la Santé, une source officielle indique qu’une enquête interne a été ouverte à l’hôpital et que les fonctionnaires du ministère devront aussi soumettre un rapport sur la raison du retard ayant empêché le jeune homme de se rendre en Inde.
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